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Tournée de Hariri en Grèce, Belgique, Italie et Allemagne La diplomatie libanaise s’active en faveur de la paix

Le Liban entame dès aujourd’hui une activité diplomatique intense aux niveaux européen et arabe en vue de promouvoir une solution pacifique en Irak. À la veille de sa tournée européenne, le Premier ministre Rafic Hariri a été contacté au téléphone par le président français Jacques Chirac, pour discuter avec lui des derniers développements dans la région et des différentes prises de position enregistrées eu Europe et dans le monde à l’égard de la guerre en Irak. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, s’est rendu hier au Caire, à la tête d’une délégation, pour participer aux réunions que les ministres arabes des AE tiendront aujourd’hui lundi au siège de la Ligue. M. Hammoud est accompagné du directeur des affaires politiques au palais Bustros, Naji Abi Assi, du directeur des affaires arabes, Hicham Dimachkiyé, et de son directeur de cabinet, Mohammed Dib. Selon des sources autorisées citées par notre chroniqueur diplomatique, Khalil Fleyhane, le chef du gouvernement entamera sa tournée européenne par une visite en Grèce. Elle englobera ensuite, dans une première étape, la Belgique, l’Italie, et l’Allemagne. M. Hariri se concertera avec les dirigeants de ces pays sur la guerre qui se déroule en Irak depuis le 20 mars, et s’informera de ce qu’ils feront pour tenter de mettre fin au conflit. Pour cela, le Premier ministre devra voir d’abord dans quelle mesure les États-Unis seraient disposés à répondre positivement aux efforts de paix déployés par certaines parties. À noter dans ce cadre que, si Rome appuie Washington dans son offensive, Athènes, qui préside actuellement l’Union européenne, adopte une attitude plus modérée, bien que membre de l’Otan, et alliée des États-Unis. En effet, la Grèce est en même temps soucieuse de préserver la stabilité au Moyen-Orient. C’est ce qui explique les efforts intensifs qu’a déployés le ministre grec des Affaires étrangères, Georges Papandréou, jusqu’au déclenchement du conflit, en vue d’obtenir de Bagdad de faciliter le travail des inspecteurs de l’Onu. Les entretiens que M. Hariri aura cet après-midi avec son homologue grec, Costas Simitis, porteront surtout sur les efforts entrepris par la Grèce en vue de mettre fin à l’offensive américaine en Irak. Une conférence de presse est prévue à l’issue de cette réunion. Une source diplomatique européenne à Beyrouth a notamment indiqué que M. Simitis devrait se contenter d’informer le Premier ministre libanais des décisions prises à Bruxelles vendredi dernier quant au rôle humanitaire que doivent jouer les Nations unies dans la crise irakienne. Il éviterait ainsi de critiquer la guerre à laquelle participe activement la Grande-Bretagne. Il n’est pas question non plus d’exhorter les autorités anglaises à mettre fin au conflit. En tout état de cause, il est évident que M. Hariri ira à Bruxelles pour essayer d’en savoir plus sur le rôle que l’UE compte jouer dans cette crise. Il doit notamment rencontrer Romano Prodi, président de la Commission européenne, Xavier Solana, haut représentant de l’Union pour la politique étrangère, et Chris Patten, commissaire européen pour les affaires internationales. Selon la source susmentionnée, les responsables au sein de l’UE informeront sans doute M. Hariri du climat pessimiste qui prévaut à Bruxelles au sujet de la crise irakienne et des aides humanitaires que l’on compte assurer aux populations civiles du pays. Les discussions du Premier ministre avec son homologue Silvio Berlusconi, à Rome, porteront sans doute sur les mêmes questions. La source diplomatique européenne estime en revanche que les entretiens de M. Hariri à Berlin seront tout à fait différents de ceux qu’il aura dans les capitales précitées. On rappelle en effet que l’Allemagne s’est franchement opposée à la guerre en Irak. Par ailleurs, des sources diplomatiques libanaises s’inquiètent beaucoup du climat qui prévaut au Caire concernant la crise irakienne. De fait, les ministres arabes des Affaires étrangères ne manqueront pas en effet d’afficher leurs divergences en raison notamment des pressions américaines exercées depuis samedi, et visant à éviter une dénonciation des États-Unis dans son conflit contre l’Irak.
Le Liban entame dès aujourd’hui une activité diplomatique intense aux niveaux européen et arabe en vue de promouvoir une solution pacifique en Irak. À la veille de sa tournée européenne, le Premier ministre Rafic Hariri a été contacté au téléphone par le président français Jacques Chirac, pour discuter avec lui des derniers développements dans la région et des...