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Sécurité L’enquête sur l’attentat de Saïda pourrait être déférée devant la justice militaire

L’attentat à l’explosif, jeudi soir, à Saïda, pourrait être un acte terroriste, auquel cas l’affaire sera déférée devant la justice militaire, rapporte notre chroniqueur judiciaire Bahjat Jaber. Les enquêteurs cherchent en effet à déterminer s’il s’agit d’un attentat antioccidental ou d’un acte criminel. Trois personnes ont été arrêtées préventivement dans le cadre de cette enquête. Un jeune uléma sunnite, habitant le quartier où s’est produit l’attentat, a également été interrogé. Récemment rentré du Canada, l’homme a fait ses études religieuses au Pakistan. La déflagration avait soufflé plusieurs appartements d’un immeuble résidentiel du quartier de Taamir, à Saïda, tuant Ali Kassem Eid et blessant 14 autres personnes. Des sources de sécurité avaient annoncé que l’épouse de Eid, Fatmé, a été tuée elle aussi dans l’explosion. Toutefois, il est apparu qu’elle a survécu au drame, mais qu’elle a eu les deux jambes amputées. Un expert en explosifs a évalué la charge à un kilo de TNT. Incapables de trouver de motivations à cet acte en rapport avec la personne de la victime, les enquêteurs ont conclu à une méprise. Leurs soupçons se sont alors orientés vers un autre couple, Youssef Kheireddine et son épouse hollandaise, Niki, occupant l’appartement faisant face à celui de Ali Eid. La femme, qui enseigne la langue anglaise dans un institut de langues de Saïda, avait été directement menacée voici quelque temps par un homme armé d’un poignard, qui s’était enquis de son lieu de résidence. Alertée, l’ambassade des Pays-Bas au Liban lui avait proposé de la rapatrier aux frais du gouvernement néerlandais. Toutefois, elle avait refusé la proposition, jugeant impensable de vivre loin de son mari et de ses enfants. Des sources judiciaires n’excluent pas non plus qu’il s’agisse d’un règlement de comptes entre Youssef Kheireddine et un ressortissant irakien qui lui réclamerait de l’argent pour une sordide affaire de revente de drogue. Kheireddine figure parmi les personnes dont le procureur général près la Cour de cassation, Adnan Addoum, a ordonné l’arrestation. Condamnations L’attentat de Taamir a été vivement condamné par les autorités civiles et religieuses de tous bords. Le président de la Chambre, Nabih Berry, a demandé que les personnes blessées dans l’attentat soient soignées aux frais du ministère de la Santé. Par ailleurs, la députée de Saïda, Bahia Hariri, a annoncé que les appartements endommagés seront réparés aux frais du Haut-Comité de secours, mais elle n’a rien dit des commerces et des seize voitures en stationnement qui, en outre, ont été endommagées par le souffle de l’explosion. Cheikh Maher Hammoud, un dignitaire religieux sunnite proche des milieux fondamentalistes, a jugé improbable la thèse de l’attentat anti-occidental. On ne fait pas parvenir un « message » à l’Occident en s’en prenant à une femme hollandaise vivant de son plein gré parmi nous, et qui a refusé de se plier aux injonctions de son ambassade, a déclaré en substance l’uléma.
L’attentat à l’explosif, jeudi soir, à Saïda, pourrait être un acte terroriste, auquel cas l’affaire sera déférée devant la justice militaire, rapporte notre chroniqueur judiciaire Bahjat Jaber. Les enquêteurs cherchent en effet à déterminer s’il s’agit d’un attentat antioccidental ou d’un acte criminel. Trois personnes ont été arrêtées préventivement dans...