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Les responsables s’inquiètent d’un éventuel réchauffement au Sud

Des rapports diplomatiques parvenus au palais Bustros et faisant état d’informations jugées graves concernant les répercussions de la situation en Irak sur l’équilibre des forces régionales ont suscité un sentiment d’inquiétude chez les responsables libanais. Ces informations seront examinées aujourd’hui en Conseil des ministres, lequel déterminera les moyens de confronter cette situation pour éviter au Liban toute entreprise visant à provoquer des changements dans la situation politique, économique et géopolitique, selon notre correspondant au ministère des Affaires étrangères, Khalil Fleyhane. Selon des sources responsables, il est nécessaire de faire attention à ce qui se trame à la frontière sud du pays, notamment après la série de menaces lancées par des responsables politiques et militaires à l’encontre du Liban, qu’il ne faudrait pas prendre à la légère dans les circonstances actuelles. Surtout que les États-Unis ont pris part au conflit et qu’aucun pays ne peut plus prétendre influer sur les Américains à présent. Ces sources estiment que le plus dangereux n’est pas la guerre en Irak, qui « constitue le premier acte d’une machination de réalisation américaine influencée par le sionisme international, mais les résultats que pourrait avoir cette guerre au niveau du système international, en matière de divisions de la communauté internationale, de refonte des rapports de force et de mutations au niveau des entités étatiques ». D’après ces mêmes sources, l’essentiel sera de raffermir l’unité interne face à cette « machination », dont l’entrée en application est prévue dans les 48 heures contre l’Irak. Elles insistent sur le fait que le Liban, dans toutes ses composantes, est capable de faire face à ce projet, en mettant l’accent sur l’importance de la position de Bkerké et sur la sagesse du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir. En soulignant que la position du patriarcat maronite découle de celle du Vatican, qui a sévèrement critiqué l’Administration US. Citant le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud, ces sources ont indiqué que le pape Jean-Paul II « voit la situation comme elle est, en évaluant son importance, sa gravité et ses répercussions ». « Rares sont ceux qui parviennent à faire une lecture de la situation avec autant d’acuité », aurait précisé M. Hammoud. D’aucuns dans les milieux diplomatiques locaux pensent que la guerre en Irak aura l’effet d’un tremblement de terre, étant donné la qualité et la quantité d’armes qui seront utilisées durant le conflit. Et qu’elle ne sera pas « propre », contrairement aux idées reçues, mais qu’elle pourrait au contraire provoquer des pertes massives parmi la population civile.
Des rapports diplomatiques parvenus au palais Bustros et faisant état d’informations jugées graves concernant les répercussions de la situation en Irak sur l’équilibre des forces régionales ont suscité un sentiment d’inquiétude chez les responsables libanais. Ces informations seront examinées aujourd’hui en Conseil des ministres, lequel déterminera les moyens de...