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La participation des Européens au conflit, un « service minimum »

À l’exception notable de la Grande-Bretagne et du Danemark, aucun pays européen ne participera directement aux côtés des États-Unis à une offensive en Irak, les alliés de Washington se contentant d’un « service minimum ». À ce jour, Londres a engagé quelque 45 000 hommes, dont 26 000 militaires, dans les forces terrestres, 4 000 fusiliers-marins des Royal Marines et 120 chars d’assaut Challenger 2 pour les appuyer. Les forces navales britanniques déployées dans le Golfe se composent d’une escadre de 17 navires, dont le petit porte-avions Ark Royal, tandis que sur le plan aérien, la RAF a déployé une centaine d’avions de combat de différents types, de l’intercepteur Tornado au ravitailleur VC-10. Plusieurs pays de l’Est ont décidé d’envoyer des petites unités de soutien à la coalition anti-irakienne, mais aucun n’a annoncé si celles-ci seraient engagées en Irak même. Au Danemark, le gouvernement libéral-conservateur a indiqué mardi qu’il voulait participer à la coalition américano-britannique et qu’il chercherait à cette fin une majorité au Parlement. Copenhague serait décidé à fournir aux États-Unis un sous-marin Saelen, une corvette Olfert Fischer et un corps de soldats d’élite. Même l’Espagne, qui s’était associée aux États-Unis et à la Grande-Bretagne pour présenter un projet de résolution qui aurait donné la légitimité de l’Onu à la guerre, n’aura pas de troupes de combat sur le théâtre des opérations. « L’Espagne ne participera pas à des missions d’attaque ou de caractère offensif. En conséquence, il n’y aura pas de troupes de combat espagnoles sur le théâtre des opérations », a déclaré mardi le chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar devant le Parlement. Mais elle « contribuera à l’effort international avec une mission d’appui humanitaire », a-t-il précisé. Parmi les autres membres de l’UE, ni la Grèce, présidente en exercice de l’UE, ni les Pays-Bas, un pays soutenant pourtant politiquement une intervention américano-britannique, ni la Belgique, opposée au recours à la force, et ni l’Autriche et la Suède, deux pays neutres, ne participeront à des opérations militaires en Irak. L’Italie a apporté mardi son soutien au président Bush après l’ultimatum lancé à l’Irak et offert la possibilité d’utiliser les bases militaires et l’espace aérien de la péninsule. La décision d’offrir l’utilisation des bases et de l’espace aérien à l’armée américaine sera soumise à un vote du Parlement. Le débat parlementaire devrait avoir lieu probablement aujourd’hui. La République tchèque et la Slovaquie ont actuellement au Koweït un bataillon commun de décontamination nucléaire, biologique et chimique (NBC) comptant 358 Tchèques et 69 Slovaques. Mais leur déploiement contre l’Irak est très improbable car il requiert un mandat de l’Onu. La Bulgarie accordera un soutien logistique à une opération militaire, mais « sans participation directe » à la guerre. Une unité NBC de 150 hommes sera envoyée dans des pays voisins de l’Irak, a indiqué mardi un porte-parole du ministère bulgare des Affaires étrangères, Lubomir Todorov. Membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, la Bulgarie a déjà autorisé les États-Unis à utiliser sa base militaire de Sarafovo, au bord de la mer Noire, qui accueille des avions ravitailleurs américains. La Pologne mettra une unité NBC de 74 soldats à la disposition de Washington ainsi qu’un bateau ravitailleur croisant déjà dans le Golfe avec 53 marins à bord et une unité d’élite GROM de 54 hommes devant être affectés à des opérations spéciales sur terre. Varsovie n’a pas précisé sur quel théâtre d’opérations cette unité serait engagée. La Roumanie contribuera également avec une unité NBC de 70 hommes, un peloton de police militaire de 25 hommes, un détachement du génie de 149 hommes, un détachement médical de 30 hommes et quatre officiers d’état-major rattachés au commandement de la « coalition anti-irakienne », soit au total 278 militaires. Bucarest n’a non plus annoncé où ses forces seraient engagées. La Hongrie, candidate à l’Union européenne, a autorisé les États-Unis à former quelque 3 000 agents de liaison d’origine irakienne sur sa base aérienne de Taszar (sud), et un premier groupe de ces agents vient d’être déployé dans le Golfe. Mais le gouvernement hongrois, qui affiche un soutien ferme à Washington, refuse d’envoyer des troupes sur le théâtre des opérations, tout comme la France et l’Allemagne, deux pays opposés à la guerre même sous mandat des Nations unies. La Lettonie pourrait envoyer « plusieurs » dizaines de soldats dont des spécialistes en déminage, Riga précisant qu’ils ne participeraient pas à la phase militaire de l’opération. Si la Slovénie a indiqué qu’elle ne participerait pas à une guerre en Irak, la Lituanie a refusé d’y envoyer des troupes, préférant dépêcher sur place des médecins et des spécialistes en logistique.
À l’exception notable de la Grande-Bretagne et du Danemark, aucun pays européen ne participera directement aux côtés des États-Unis à une offensive en Irak, les alliés de Washington se contentant d’un « service minimum ». À ce jour, Londres a engagé quelque 45 000 hommes, dont 26 000 militaires, dans les forces terrestres, 4 000 fusiliers-marins des Royal Marines et 120...