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Richard Perle accuse Paris d’« aligner » ses positions sur celles de Saddam La Maison-Blanche montre son exaspération vis-à-vis de la France

La Maison-Blanche se montre de plus en plus exaspérée par la position de la France dans la crise irakienne et tente de démontrer des contradictions dans les déclarations de Paris. « Nous regardons ce que fait la France et nous souhaiterions qu’elle procède autrement », a déclaré le porte-parole de la présidence américaine Ari Fleischer lors d’une conférence de presse jeudi. Il a critiqué le rejet par la France de la proposition britannique fixant des tests à l’Irak pour montrer sa volonté de désarmer, et estimé que les autorités françaises cherchaient à se dépêtrer d’une impasse où elles se seraient mises en menaçant de recourir au veto au Conseil de sécurité de l’Onu. « La France a regardé la proposition britannique et l’a rejetée avant même que l’Irak le fasse », a relevé Ari Fleischer, en émaillant ses déclarations d’expressions en français, une langue qu’il maîtrise. Il se faisait l’écho des critiques de Londres dont le ministre de la Défense Geoff Hoon a critiqué jeudi « la position inouïe et déraisonnable » de Paris sur l’Irak. Américains et Britanniques tentent actuellement de trouver au Conseil de sécurité des Nations unies les neuf voix nécessaires pour faire adopter une seconde résolution visant à autoriser le recours à la force contre l’Irak si ce pays refuse de désarmer volontairement. Ce projet de résolution fixe aussi au 17 mars un ultimatum à Bagdad pour se conformer aux résolutions de l’Onu. Mais leurs tentatives se heurtent à l’opposition de plusieurs pays, France en tête, dont le président Jacques Chirac a affirmé lundi que Paris votera non à une nouvelle résolution de l’Onu sur l’Irak, « quelles que soient les circonstances ». Ari Fleischer a affirmé jeudi que « la France reconnaît que sa déclaration selon laquelle elle opposera son veto à tout ce qui sera soumis au Conseil de sécurité crée des problèmes en France même dont elle tente de se dépêtrer ». Il réagissait à la déclaration du ministre français des Affaires étrangères français Dominique de Villepin, selon laquelle Paris est prêt « à avancer dans la recherche d’une solution » pour rechercher un « consensus possible au sein du Conseil de sécurité ». La Maison-Blanche emboîte le pas dans ses critiques au département d’État américain. Ce dernier avait indiqué mercredi que la menace de veto français envoyait un « mauvais signal » à Bagdad. « Freedom fries » Richard Perle, un conseiller du Pentagone et l’un des éléments les plus durs de l’Administration Bush, n’a pas hésité à accuser le gouvernement français d’ » aligner » ses positions sur celles du dirigeant irakien Saddam Hussein. Ces déclarations font monter d’un cran l’hostilité des autorités américaines vis-à-vis de la France. Elle avait montré jusqu’à présent un caractère plutôt bon enfant et symbolique comme la décision mardi du Congrès américain de rebaptiser les « French Fries » (frites) en « Freedom Fries » (frites de la liberté). Pour Washington, les réticences françaises affaiblissent l’unité de la communauté internationale et incitent Saddam Hussein à ne pas désarmer. Dominique de Villepin « a dit qu’il rejetait la logique des ultimatums. Mais s’il rejette la logique des ultimatums, cela revient à dire à l’Irak qu’il a tout le temps qu’il souhaite pour désarmer, ce qui contredit la résolution 1441 qui dit que l’Irak doit immédiatement désarmer. Cela amène à se poser la question de l’engagement de la France vis-à-vis de la résolution 1441 », a estimé Ari Fleischer. « C’est incohérent : si vous rejetez la logique d’un ultimatum, cela revient à dire que l’Irak a tout le temps qu’il veut pour désarmer et ce n’est pas une position qui va conduire Saddam Hussein à désarmer, c’est une position qui va lui permettre de continuer à s’armer », a-t-il lancé.
La Maison-Blanche se montre de plus en plus exaspérée par la position de la France dans la crise irakienne et tente de démontrer des contradictions dans les déclarations de Paris. « Nous regardons ce que fait la France et nous souhaiterions qu’elle procède autrement », a déclaré le porte-parole de la présidence américaine Ari Fleischer lors d’une conférence de presse...