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Électricité - Le pillage de l’office se poursuit Un Conseil des ministres, le 18 mars, consacré à l’EDL

Le Conseil des ministres tiendra mardi 18 mars une réunion spéciale consacrée à la situation de l’Électricité du Liban. La réunion servira notamment à envisager les mesures qui s’imposent pour permettre à l’office de percevoir toutes les factures qu’il émet, de mettre fin aux branchements illicites et de contraindre les administrations à régler leurs arriérés. Selon des chiffres fiables avancés par l’EDL, et pour la seule année 2002, les administrations publiques doivent quelque 60 milliards de livres à l’office, les camps palestiniens 30 milliards et les municipalités 14 milliards, sous forme d’éclairage public. Dans le même temps, les dépenses mensuelles de l’office ont augmenté de quelque 30 milliards de livres, en raison de la hausse du prix du fuel, dont les tarifs mondiaux ont augmenté de 100 % au cours de l’année écoulée. Pour faire face à ces dépenses supplémentaires, l’EDL a eu recours à un ensemble de mesures, dont l’instauration d’un régime de rationnement de 4 heures par jour et par région, dans l’ensemble du pays, à l’exception du Beyrouth administratif, où le courant continue d’être assuré 24 heures sur 24. Parallèlement, l’office a installé des compteurs, scellé d’autres et mis en œuvre un programme de production destiné à réaliser des économies. Ainsi, les centrales de Zahrani et de Deir Amar fonctionnent au gaz et à la vapeur, ce qui permet de réaliser à ce niveau des économies mensuelles de 15 milliards de livres. Le PDG de l’EDL Kamal Hayeck estime que le niveau de perception des factures, qui était de 590 milliards de LL en 2002, passera à 900 milliards de LL en 2003. Prévoyant la poursuite de l’augmentation des tarifs des carburants, le gouvernement a accordé une avance du Trésor de 75 milliards de livres à l’EDL, qui lui permettra de fonctionner durant quelque 28 jours supplémentaires. 30 % de l’énergie consommée n’est pas payée Ces données seront au centre du Conseil des ministres de mardi prochain, au cours duquel le ministre de l’Énergie et de l’Eau Mohammed Beydoun fera un rapport complet sur la situation de l’office. Près de 30 % de l’énergie électrique consommée au Liban n’est pas payée, avait accusé M. Beydoun, au cours du dernier Conseil des ministres. La majeure partie des branchements illicites est localisée à Beyrouth et dans le Mont-Liban, avait-il avancé. Ce chiffre est contesté par le président de la commission parlementaire des Travaux publics Mohammed Kabbani, qui a accusé M. Beydoun de vouloir « noyer le poisson » et précisé que 99 % des factures d’électricité sont payées dans le Beyrouth administratif, ce qui déplace le problème vers le Mont-Liban. Par ailleurs, une réunion présidée par le Premier ministre Rafic Hariri est venue rappeler hier que l’EDL est un office appelé à être privatisé, au niveau de la production et de la distribution. La réunion a groupé le ministre Mohammed Beydoun, une délégation de la banque Paribas et le secrétaire du Conseil supérieur pour la privatisation Ghazi Youssef. La réunion a servi à faire le point du processus en cours. Par ailleurs, le Premier ministre a reçu hier le ministre de l’Intérieur Élias el-Murr, le conseil d’administration de la Caisse des déplacés, une délégation de l’association des compagnies d’assurances conduite par son président Abraham Matossian et le PDG de la banque Société générale Maurice Sehnaoui.
Le Conseil des ministres tiendra mardi 18 mars une réunion spéciale consacrée à la situation de l’Électricité du Liban. La réunion servira notamment à envisager les mesures qui s’imposent pour permettre à l’office de percevoir toutes les factures qu’il émet, de mettre fin aux branchements illicites et de contraindre les administrations à régler leurs arriérés....