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Crise irakienne - Battle soucieux de « préserver l’unité du Conseil de sécurité », Vdovine veut « éviter la guerre » Les deux camps s’opposent aussi à Beyrouth(photo)

Alors qu’un émissaire russe, Andrei Vdovine, poursuivait ses contacts au Liban, soulignant la nécessité d’éviter la guerre en Irak, l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle, a exprimé hier le souhait que la communauté internationale accueille positivement l’appel du président George W. Bush à adopter une deuxième résolution sur l’Irak au Conseil de sécurité de l’Onu. La planète entière est devenue ces jours derniers le champ ouvert des tirs croisés entre les deux camps qui s’opposent à l’Onu au sujet de la crise irakienne. D’un côté, les États-Unis, la Grande-Bretagne et tous ceux qui les soutiennent dans leur détermination à obtenir une deuxième résolution autorisant le recours à la force contre Irak. De l’autre, ceux qui, comme la France, la Russie et l’Allemagne, s’opposent jusqu’ici à l’adoption d’un tel texte. Le Liban n’est pas en reste. Les tenants des deux camps y donnent simultanément de la voix. L’émissaire de Moscou, arrivé jeudi à Beyrouth, a réaffirmé hier la position de son pays en faveur de toute solution qui empêcherait le recours aux armes. M. Vdovine s’exprimait dans une déclaration à la presse à l’issue d’un entretien à Koraytem avec le chef du gouvernement, Rafic Hariri, le deuxième depuis jeudi. il était accompagné de l’ambassadeur de Russie à Beyrouth, Boris Bolotine. « Nous avons poursuivi aujourd’hui avec M. Hariri les discussions que nous avions entamées hier (jeudi) et qui ont été centrées sur la nécessité d’éviter le scénario militaire en Irak et l’urgence d’une solution politique pour tous les problèmes du Proche-Orient, en particulier les conflits israélo-palestinien et israélo-arabe », a déclaré M. Vdovine. S’agissant de l’Irak, « il faut que tous les efforts nécessaires soient déployés afin de profiter de la moindre occasion permettant d’éviter la guerre, parce que la guerre est une catastrophe, en quelque lieu qu’elle survienne. Nous sommes bien placés pour le savoir, et nous ne voulons pas que notre expérience en ce domaine se répète ailleurs », a-t-il dit. De son côté, l’ambassadeur des États-Unis, qui a été reçu au palais Bustros par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Mohammad Issa, a mis l’accent sur la deuxième résolution que Washington tente d’imposer au Conseil de sécurité avec le concours de Londres et de Madrid. Interrogé par la presse sur la possibilité de voir Paris ou Moscou user de leur droit de veto pour bloquer ce texte, M. Battle s’est abstenu de répéter ce que le président Bush avait dit quelques heures plus tôt, à savoir que lorsque les États-Unis estiment que leur sécurité est en jeu, ils n’ont pas à demander la permission à quiconque pour agir militairement. L’ambassadeur a préféré insister sur la nécessité d’intensifier les contacts diplomatiques au sein du Conseil de sécurité « parce l’objectif est de préserver l’unité de ce Conseil pour lui permettre d’assumer ses responsabilités ». M. Battle a indiqué avoir examiné avec M. Issa les propos tenus par M. Bush dans sa conférence de presse, ainsi que les résultats du sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), à Doha, et les efforts déployés par la diplomatie arabe. Sur ce dernier point, il a indiqué ne pas savoir si le secrétaire d’État américain, Colin Powell, avait l’intention de rencontrer à New York les membres du comité ad hoc formé par le sommet arabe de Charm el-Cheikh pour expliquer à la communauté internationale la position arabe sur l’Irak. Le comité, dont fait partie le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, était arrivé mercredi à New York pour entamer ses contacts. Pour en revenir à l’ambassadeur américain, il devait par ailleurs être reçu par le vice-président du Conseil, Issam Farès, qui a réitéré à cette occasion le point de vue du Liban, selon lequel toute solution de la crise en Irak devrait passer par les Nations unies et insisté sur « la nécessité d’agir pour mettre un terme au problème du Proche-Orient et trouver une solution globale et définitive pour cette région ».
Alors qu’un émissaire russe, Andrei Vdovine, poursuivait ses contacts au Liban, soulignant la nécessité d’éviter la guerre en Irak, l’ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Vincent Battle, a exprimé hier le souhait que la communauté internationale accueille positivement l’appel du président George W. Bush à adopter une deuxième résolution sur l’Irak au Conseil de...