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Rugby - L’Eire espère réaliser cette saison le grand chelem au Tournoi des VI nations L’Irlande, pays du rugby d’école

L’Irlande qui reçoit demain la France, avec en cas de victoire un secret espoir de grand chelem, réussit à présenter régulièrement des équipes compétitives au plus haut niveau international, une performance qui s’appuie en grande partie sur un rugby scolaire très populaire et formateur. Demain, sur la pelouse de Lansdowne Road, le Blackrock College de Dublin sera encore le mieux représenté. Pas moins de quatre internationaux y ont fait leurs premières classes : le capitaine Brian O’Driscoll, le n° 8 Victor Costello, le pilier Shane Byrne et le première ligne Leo Cullen. De ce lycée sont sortis au total 49 internationaux dont Brendan Mullin, le prédécesseur de O’Driscoll et meilleur marqueur d’essais irlandais ou le grand Fergus Slattery, le 3e ligne aile le plus cappé de l’histoire du rugby irlandais avec 61 sélections. Même si le rugby est loin d’être le premier sport en Irlande, derrière le football gaélique et le « hurling », sorte de hockey sur gazon, le ballon ovale « continue à attirer les jeunes, mais uniquement grâce au système scolaire », assure Ken Ging, manageur de l’équipe du Leinster, qui compte dans ses rangs O’Driscoll, Cullen et Byrne. « Le rugby des collèges est si populaire que la finale de la Junior Cup attire 30 000 spectateurs à Lansdowne Road », explique Ging. Leo Cullen, alors international scolaire, était étonné de disputer des rencontres internationales contre l’Écosse devant 200 curieux, alors que le jour de la Saint-Patrick, à Dublin, plus de 20 000 passionnés soutenaient leur formation. Éthique professionnelle Dans ces collèges privés, où les élèves paient 10 000 euros de frais de scolarité par an, « il y a une telle tradition que cela donne aux jeunes joueurs le sens de la compétition. On y acquiert une sorte d’éthique professionnelle », ajoute Cullen qui, à 25 ans, compte 9 sélections mais a mis un peu plus de temps à s’imposer au plus haut niveau que ses copains de classe. Sa première titularisation remonte ainsi à l’automne dernier contre les Fidji à Lansdowne Road. Après le collège, les joueurs prometteurs accèdent aux « rugby academies » et peuvent jouer pour l’une des quatre équipes de province irlandaises (Leinster, Munster, Ulster et Connacht). « Les jeunes qui arrivent ont déjà acquis de bonnes bases, mais ils manquent de volume d’entraînement. Chez nous, ils s’entraînent trois ou quatre fois par semaine », explique Ging, en poste depuis quatre ans au Leinster. Contrairement à l’Angleterre où ce sont le plus souvent des milliardaires qui soutiennent les clubs, l’Irlande s’est dotée d’équipes provinciales dont le budget de fonctionnement est assuré en grande partie par la Fédération irlandaise. « Nous sommes peut-être moins riches, mais cela permet de travailler sur le long terme. Cela procure aussi tout de même aux joueurs de bons salaires, ce qui compte pour attirer des jeunes », ajoute le manageur du Leinster. « Surtout, nous les aidons à poursuivre les études ou à apprendre un métier, car la carrière est courte. » Championne du monde juniors en 1998, l’Irlande dont le seul grand chelem remonte à 1948 n’est pas inquiète pour sa relève. Réaliste mais pourtant ambitieuse, elle sait que la jeune génération qui garnit les lignes de son équipe nationale pourrait faire de 2003 un grand millésime. « Demain, si nous battons la France, ce sera peut-être notre année, espère Ging. Mais, restons prudents, en rugby, rien n’est jamais acquis. »
L’Irlande qui reçoit demain la France, avec en cas de victoire un secret espoir de grand chelem, réussit à présenter régulièrement des équipes compétitives au plus haut niveau international, une performance qui s’appuie en grande partie sur un rugby scolaire très populaire et formateur. Demain, sur la pelouse de Lansdowne Road, le Blackrock College de Dublin sera encore le...