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Formule 1 - Un nouveau cavalier seul de Ferrari et de son pilote vedette pourrait avoir des conséquences désastreuses GP de Melbourne dimanche : entre crainte et espoir (photos)

Le championnat du monde de Formule 1 2003, qui débute cette fin de semaine avec le Grand Prix d’Australie à Melbourne, est partagé entre la crainte et l’espoir. Après une année dominée outrageusement par la Scuderia Ferrari et par Michael Schumacher, chacun se demande si l’on ne va pas encore assister à un cavalier seul des Rouges et du pilote allemand. Un nouveau sacre mondial de Schumacher, le sixième, constituerait un record absolu. Les réformes engagées par le président de la Fédération internationale automobile (FIA), le Britannique Max Mosley, changements vivement critiqués par le duo Frank Williams-Ron Dennis, auront-elles un effet ? Elles visent à rendre le championnat plus spectaculaire, tout en l’allégeant de certaines de ses charges énormes. Les plus optimistes voient se profiler une victoire finale de Ferrari et de l’aîné des Schumacher. Mais après une belle lutte, une plus grande indécision. Les autres s’inquiétent déjà à la perspective d’assister à une énième ballade de l’orchestre rouge de Jean Todt. Seule issue Comment en effet imaginer que la concurrence, au premier rang de laquelle figurent Williams-BMW et McLaren-Mercedes, puisse refaire dès cette saison le retard énorme qui était le sien l’an passé. D’autant que, après la F2002 si efficace a succédé une F2003 GA qui s’annonce encore plus redoutable dès ses débuts à Imola en avril. « Nous devrions nous rapprocher de Ferrari. Mais il faudra sans doute attendre encore un peu, l’année prochaine, pour jouer le titre », ne cesse de répéter David Coulthard (McLaren-Mercedes) qui attend beaucoup de la nouvelle McLaren, dont la date de mise en service n’a pas encore été définitivement arrêtée. Personne au sein des adversaires de l’écurie italienne ne semble se faire vraiment d’illusion. Tout en voulant garder un mince espoir, dans l’attente aussi impatiente que craintive du premier verdict de la piste à Melbourne. La seule issue à une nouvelle domination annoncée de Ferrari est envisagée au travers de Michelin, le manufacturier de pneumatiques français, qui pourrait produire une « gomme miracle » face à Bridgestone et Ferrari. Ce que rejette Pierre Dupasquier, directeur de la compétition de « Bibendum », pour qui « rien n’est possible » sans un ensemble châssis-pilote-pneus en parfaite adéquation. Remise en question Un nouveau cavalier seul de Ferrari et de son pilote vedette est d’autant plus redouté qu’il pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la discipline. Une nouvelle remise en question s’imposerait alors à Max Mosley. Le Britannique semble déjà être parti en guerre contre les grands constructeurs, coupables d’une dérive des coûts. Il voudrait remettre la F1 aux mains d’« artisans », comme dans les années 1970, avant que Renault ne vienne donner un élan, une crédibilité et une médiatisation. Cette nouvelle ère de la F1 a connu son apogée dans les années 1990 avec l’arrivée d’autres « grands », Honda puis Mercedes, BMW, et Toyota. Un manque d’intérêt, cette saison encore, pourrait marquer un nouveau pas vers une simplification de la F1, un retour aux sources, afin de mettre un terme à la dérive des coûts, aux budgets astronomiques, comme les 500 millions d’euros annuels de McLaren, chiffre qui circulait à Melbourne. Une accentuation des réformes, la mise en application des propositions de Mosley (un moteur pour six Grands Prix) amènerait alors les grands constructeurs à réfléchir sur leur devenir. « Nous pourrions revoir notre participation. Tous les grands constructeurs sont sur la même longueur d’onde. Même Ferrari », a d’ailleurs déjà averti Patrick Faure, président de Renault Sport. Le calendrier de la saison 2003 9 mars : Australie (Melbourne) ; 23 mars : Malaisie (Sepang, près de Kuala Lumpur) ; 6 avril : Brésil (São Paulo) ; 20 avril : Saint-Marin (Imola) ; 4 mai : Espagne (Barcelone) ; 18 mai : Autriche (Spielberg) ; 1er juin : Monaco ; 15 juin : Canada (Montréal) ; 29 juin : Europe (Nurburgring) ; 6 juillet : France (Nevers/Magny-Cours) ; 20 juillet : Grande-Bretagne (Silverstone) ; 3 août : Allemagne (Hockenheim) ; 24 août : Hongrie (Budapest) ; 14 septembre : Italie (Monza) ; 28 septembre : États-Unis (Indianapolis) ; 12 octobre : Japon (Suzuka).
Le championnat du monde de Formule 1 2003, qui débute cette fin de semaine avec le Grand Prix d’Australie à Melbourne, est partagé entre la crainte et l’espoir. Après une année dominée outrageusement par la Scuderia Ferrari et par Michael Schumacher, chacun se demande si l’on ne va pas encore assister à un cavalier seul des Rouges et du pilote allemand. Un nouveau sacre...