SÉCURITÉ - Le CSM décide l’ouverture d’une enquête et adopte de nouvelles mesures Les forces de l’ordre blessent un auxiliaire de justice au cours d’une rixe

Depuis l’adoption des nouvelles mesures de sécurité au Palais de justice, les incidents se multiplient et se ressemblent, allant souvent jusqu’à un échange de coups, en plus des insultes inévitables. Hier, c’est avec un auxiliaire de justice au registre commercial, Jihad Kanaan, que les forces de sécurité ont eu un échange vif, suivi de coups, provoquant des blessures chez l’auxiliaire. Aussitôt, ses collègues ont décidé de suspendre leur travail, faisant un sit-in de quatre heures dans la Salle des pas perdus. Une délégation des auxiliaires de justice s’est aussitôt rendue auprès du directeur général du ministère de la Justice, M. Omar Natour, pour se plaindre des agissements des forces de sécurité. M. Natour a alors entrepris des contacts avec les responsables concernés pour tenter de circonscrire l’incident. Une réunion d’urgence s’est tenue sous la direction du président du Conseil supérieur de la magistrature, M. Tanios Khoury, et en présence du président de l’Inspection judiciaire, M. Tarek Ziadé, du procureur de Beyrouth, M. Joseph Maamari, et du procureur militaire par intérim, M. Maroun Zakhour, ainsi que d’autres responsables administratifs, militaires et judiciaires. Il a été ainsi convenu d’autoriser les fonctionnaires du Palais de justice à utiliser deux entrées, celle du commissariat et celle de l’Ordre des avocats, à condition d’être soumis à une fouille stricte. De même, il a été décidé d’ouvrir une enquête sur l’incident d’hier, après avoir obtenu l’accord du procureur général, M. Adnane Addoum, et de fait, le procureur militaire par intérim a entendu les agents de la sécurité, ainsi que la victime, Jihad Kanaan, qui s’est portée partie civile. Enfin, le président du CSM a tenu à rassurer personnellement les fonctionnaires du Palais de justice, en effectuant une tournée auprès de chaque bureau et greffe, afin de calmer les esprits. Les auxiliaires ont alors décidé de suspendre leur sit-in.