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Intempéries - Deux adolescentes portées disparues dans le jurd du Akkar La fonte des neiges aggrave les glissements de terrain(photos)

Le soleil a refait hier son apparition, pour la première fois depuis plusieurs jours, provoquant cependant une rapide fonte de la neige tombée à basses altitudes et aggravant du coup les glissements de terrains, qui représentent aujourd’hui une des conséquences les plus graves du mauvais temps qui a sévi sur le pays. Beaucoup plus grave en tout cas que les inondations, dans la mesure où il mettent en danger de nombreuses vies humaines dans plusieurs villages du Akkar, de Denniyé et du Chouf. S’il n’est pas possible de freiner pour l’heure ce phénomène, favorisé par une déforestation qui ne cesse de prendre de l’ampleur, des mesures peuvent au moins être envisagées pour éviter qu’il ne se reproduise. Mais il n’y a eu aucune allusion à ce problème dans le communiqué du Conseil des ministres qui avait pourtant axé une importante partie de sa réunion, jeudi, aux dégâts provoqués par les intempéries. Les rapports provenant de nombreuses régions sont pourtant alarmants : la bourgade de Bkarsouna à Denniyé ressemble de plus en plus à un village fantôme. Effrayés par l’ampleur des glissements de terrain qui ont ébranlé la majorité des demeures, ses habitants ont préféré abandonner leurs maisons, de peur qu’elles ne s’écroulent, surtout que les lézardes se sont aggravées à partir du moment où la neige tombée mardi et mercredi a commencé à fondre. Au Akkar, le même problème se pose dans le village de Cheikh Taba, rapporte notre correspondant dans la région, Michel Hallak. L’étendue des terrains où des affaissements et des éboulements se sont produits augmente à vue d’œil. Cinq habitations au moins sont menacées d’écroulement dans cette localité où les murs de plusieurs demeures présentent aussi des lézardes. Dans le Chouf, c’est le quartier des Chwalik, à Deir el-Kamar, qui est le plus affecté par ce phénomène, selon notre correspondant dans la région, Amer Zeineddine. Hier, quatre maisons ébranlées ont été évacuées par leurs habitants. Sur certains murs, les lézardes ont atteint les 70 cm. À Bater, ce sont trois immeubles qui sont menacés d’écroulement à la suite d’un éboulement qui a miné leurs piliers, et à Chéhim, c’est l’effondrement d’un pan de montagne qui a miné les piliers d’un immeuble habité par 13 familles qui ont vite fait d’évacuer les lieux. Les dégâts ne se limitent cependant pas aux habitations puisque les glissements de terrain ont également touché des terres cultivées et des routes dans ces régions. Ils vont immanquablement s’aggraver parce que la neige est en train de fragiliser davantage un sol devenu trop mou à cause des fortes précipitations. Des hélicoptères pour rechercher les adolescentes disparues Parallèlement, l’armée et les divers organismes de secours poursuivent les opérations de déblaiement des routes fermées par la neige en montagne, dont la plupart étaient, hier, de nouveau praticables. Entre-temps, des vivres sont acheminés aux villages toujours isolés en haute montagne, où les hélicoptères de l’armée ont survolé tout au long de la journée, le jurd du Akkar, à la recherche de deux jeunes bergères, Fatmé Taleb (18 ans) et sa sœur cadette Amira (16), portées disparues depuis le début de la tempête de neige, selon notre correspondant dans la région. L’alerte a été donnée par la mère des adolescentes, qui a sollicité l’aide des secouristes, affirmant que ses filles sont bloquées dans leur cabane dans le secteur de Qatr Mechmech, près du village de Kammamine, où elles s’étaient rendues, il y a quatre jours, avec leur troupeau. Les recherches se sont cependant arrêtées à la tombée de la nuit et doivent reprendre ce matin. Les habitants du Akkar, bloqués pendant des jours à cause des inondations puis de la neige, ont profité hier des premiers rayons de soleil pour sortir et inspecter les dégâts. Les membres de la commission parlementaire des Travaux publics se sont en outre rendus dans la région, pour évaluer sur place les dommages laissés par la tempête et prendre connaissance des besoins des habitants. Accompagnés du ministre des Travaux publics, Néjib Mikati, les parlementaires ont tenu une série de réunions avec les forces actives du Akkar, notamment avec les présidents des conseils municipaux. Ils ont assuré que les 10 milliards de livres débloqués par le gouvernement pour indemniser les personnes dont les biens ont été détériorés à cause des intempéries seront équitablement distribués à toutes les régions. Maintenant que la tempête est passée, un autre problème est apparu : les risques de voir les cèdres millénaires, dont plusieurs sont déjà malades, se briser sous le poids de la neige qui couvre leurs branches. Les hélicoptères de l’armée doivent survoler aujourd’hui à basse altitude la forêt des cèdres dans une tentative de débarrasser les arbres de la neige qui les alourdit, grâce au mouvement rotatif des hélices.
Le soleil a refait hier son apparition, pour la première fois depuis plusieurs jours, provoquant cependant une rapide fonte de la neige tombée à basses altitudes et aggravant du coup les glissements de terrains, qui représentent aujourd’hui une des conséquences les plus graves du mauvais temps qui a sévi sur le pays. Beaucoup plus grave en tout cas que les inondations, dans la...