Parlement Berry pour une loi électorale basée sur plusieurs catégories de circonscriptions

Le chef du Législatif, Nabih Berry, s’est prononcé pour un mode de scrutin organisé sur base de plusieurs catégories de circonscriptions électorales. Prenant la parole au cours d’un séminaire organisé par l’université de La Sagesse sous le thème « Quelle loi électorale pour le Liban ? », M. Berry a rappelé que le mouvement Amal qu’il dirige a prôné à plusieurs reprises l’adoption d’une loi électorale fondée sur une circonscription unique, à l’échelle de tout le pays. « Je voudrais, pour la première fois, donner un point de vue personnel sur ce plan, a notamment déclaré le président de la Chambre. Je suis pour l’adoption d’une loi électorale prévoyant deux ou plusieurs catégories de circonscriptions électorales. À titre d’exemple, on pourrait organiser les élections à l’échelle du mohafazat suivant un mode de scrutin proportionnel afin d’élire 66 députés. On organiserait dans le même temps un scrutin à l’échelle nationale afin d’élire 62 députés ». « Des listes nationales pourraient ainsi être formées, a précisé M. Berry. Elles regrouperaient des leaders politiques, des représentants des partis de toutes les régions. Les communautés seraient représentées dans les mêmes proportions que celles qui sont définies dans la loi électorale actuelle. » M. Berry a souligné la nécessité d’adopter, parallèlement, une loi sur la décentralisation administrative ainsi qu’une législation portant sur les partis politiques. Le chef du Législatif a, d’autre part, réaffirmé que « la Constitution devrait préserver les communautés et leurs droits ». « Lors d’une récente conférence au Caire, a-t-il déclaré, j’avais soulevé le cas de la démocratie dans une société pluraliste. J’avais évoqué la question du consensus, à condition de ne pas nous engager trop loin sur la voie de la compromission, au détriment de l’État. » Notons que le séminaire a ouvert ses travaux en présence de l’évêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, des ministres Samir Jisr, Bahige Tabbarah et Marwan Hamadé et de plusieurs députés.