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Washington n’a aucun désir de gouverner l’Irak, assure le représentant de Bush La réunion de l’opposition irakienne s’ouvre sur des assurances américaines(photo)

La réunion longtemps attendue de l’opposition irakienne s’est ouverte hier à Salaheddine, dans le Kurdistan irakien, en présence d’un émissaire américain qui s’est voulu rassurant sur les intentions de son pays après un éventuel renversement de Saddam Hussein. « Les États-Unis n’ont aucun désir, aucun désir de gouverner l’Irak. Le peuple irakien devrait pouvoir se gouverner lui-même le plus vite possible », a dit Zalmay Khalilzad, représentant du président américain George W. Bush auprès des opposants irakiens, lors de cette réunion du Comité de coordination et de suivi de l’opposition irakienne à Salaheddine (nord de l’Irak). « La décision (de savoir) qui gouvernera en fin de compte l’Irak revient au peuple irakien », a-t-il ajouté. « Nous éprouvons un grand respect pour nos amis de l’opposition irakienne mais nous avons aussi un grand respect et de la sympathie pour les Irakiens qui ont souffert à l’intérieur du pays sous le régime de Saddam Hussein », a-t-il encore dit. Les membres de l’opposition irakienne, que Washington a poussé à s’unir, craignent d’être oubliés par les États-Unis qui ont évoqué récemment leur intention de placer l’Irak sous administration militaire américaine, pour une période provisoire, après un éventuel renversement de Saddam Hussein par la force. Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l’Union patriotique du Kurdistan (UPK), qui se partagent le contrôle du nord de l’Irak depuis la fin de la guerre du Golfe en 1991, craignent en outre que Washington laisse les troupes turques occuper leur région en contrepartie des facilités qu’Ankara accorderait aux forces américaines pour créer un front nord contre le régime de Bagdad. Cette inquiétude a été exprimée par plusieurs responsables de l’opposition à l’ouverture de la conférence. Massoud Barzani, chef du PDK qui accueille cette réunion, a ainsi mis en garde contre « toute intervention régionale dans les affaires internes de l’Irak (qui) provoquerait l’instabilité dans ce pays », en référence à la Turquie. Le chef du Congrès national irakien (CNI, basé à Londres), Ahmed Chalabi, a pour sa part déclaré devant les participants : « Nous voulons affirmer, lors de cette conférence, notre soutien à un Irak souverain. Nous disons aux États-Unis : vous êtes nos amis et alliés, mais nous avons combattu Saddam Hussein avant même que vous (Américains) n’ayez rien su sur lui. » « Nous sommes pour un Irak démocratique et fédéral et nous demandons aux États-Unis de nous aider, pas de nous entraver », a-t-il ajouté. Le représentant de l’Assemblée suprême de la révolution islamique en Irak (Asrii, principal mouvement d’opposition chiite), Abdel-Aziz al-Hakim, a adressé les mêmes mises en garde, affirmant que « l’un des plus graves dangers de cette guerre (serait) l’occupation étrangère ». La réunion de l’opposition irakienne, qui fait suite à la réunion de Londres, en décembre, lors de laquelle les opposants avaient surmonté leurs dissensions pour élire un Comité de coordination et de suivi, rassemble 55 délégués du Comité, avec une participation américaine. Les discussions doivent être axées sur la formation d’une sorte de direction provisoire unifiée et la définition d’une stratégie pour l’après-Saddam Hussein. Cette réunion, qui doit durer deux jours, avait été reportée à plusieurs reprises, notamment pour des raisons logistiques et des difficultés pour assurer la venue de certains délégués.
La réunion longtemps attendue de l’opposition irakienne s’est ouverte hier à Salaheddine, dans le Kurdistan irakien, en présence d’un émissaire américain qui s’est voulu rassurant sur les intentions de son pays après un éventuel renversement de Saddam Hussein. « Les États-Unis n’ont aucun désir, aucun désir de gouverner l’Irak. Le peuple irakien devrait pouvoir...