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Aridi : Le Liban refuse un sommet qui se plierait aux diktats américains

Le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, a affirmé hier à la chaîne de télévision qatariote al-Jazira que le Liban était opposé à un sommet arabe « qui se plierait aux diktats américains ». « Nous ne voulons pas d’un sommet qui se plierait aux diktats de l’Administration américaine ou qui légitimerait une guerre américaine contre l’Irak », a déclaré M. Aridi. « Nous estimons qu’un sommet arabe a besoin de davantage de préparation », a ajouté le ministre, après que le Liban, à l’instar de la Syrie et du Yémen, eut appuyé une demande de l’Irak de reporter le sommet arabe prévu en principe le 1er mars à Charm el-Cheikh, en Égypte. Il a estimé que le président égyptien Hosni Moubarak, qui a confirmé la tenue du sommet à la date prévue, « est libre de dire ce qu’il veut, mais cela n’exprime pas la position arabe collective ». Bagdad avait demandé dimanche un report du sommet « afin que la situation se clarifie » et expliqué que les responsables irakiens étaient « pris par la préparation des dossiers qui doivent être soumis aux chefs des inspecteurs, Hans Blix et Mohammed el-Baradei, et par le suivi de la relation entre l’Irak et les inspecteurs ». À Beyrouth, des sources diplomatiques proches du pouvoir soulignent que la décision du Liban de soutenir la demande de report du sommet arabe formulée par Bagdad est motivée par la conviction quant à la nécessité de préparer le terrain dans un sens garantissant le succès du sommet. Il s’agit, ajoute-t-on de mêmes sources, de faire en sorte que cette réunion « soit une continuation du sommet de l’unanimité » tenu à Beyrouth l’année dernière. Or, le Liban a l’impression que les développements des derniers jours ne montrent pas qu’un consensus est possible autour du communiqué final attendu du sommet, souligne-t-on. Selon ces sources, les autorités libanaises ont l’intention, dans ce dossier, de rester attachées à trois principes constants maintes fois répétés, à savoir d’abord, la nécessité de tenir un sommet consensuel et non une réunion pour étaler les divergences interarabes ; ensuite, la prise en compte des résolutions du sommet de Beyrouth comme plate-forme minimale pour toute décision que devrait prendre la prochaine conférence, d’autant qu’à Beyrouth, il y avait eu pour la première fois unanimité au sujet de la question irako-koweïtienne ; et enfin, le respect de la teneur du communiqué final émanant de la récente conférence ministérielle arabe du Caire. En tout état de cause, estime-t-on toujours de mêmes sources, la question irakienne est particulièrement délicate pour justifier un report du sommet. D’autre part, étant lui-même le premier concerné, l’Irak est en droit de réclamer un délai supplémentaire, ce qui lui permettrait, le cas échéant, d’apporter avec lui à la réunion de nouvelles données susceptibles d’influer sur les résolutions du sommet. Pour ce qui est du niveau de la représentation du Liban au sommet, les sources proches du pouvoir précisent qu’aucun changement n’est intervenu à ce propos et que c’est toujours le président de la République, Émile Lahoud, qui présidera la délégation libanaise.
Le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, a affirmé hier à la chaîne de télévision qatariote al-Jazira que le Liban était opposé à un sommet arabe « qui se plierait aux diktats américains ». « Nous ne voulons pas d’un sommet qui se plierait aux diktats de l’Administration américaine ou qui légitimerait une guerre américaine contre l’Irak », a déclaré M....