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Les tentations des soldes (photos)

La mode italienne concilie avec brio la rigueur occidentale avec la fantaisie ensoleillée de la Méditerranée... Résultat, des vêtements branchés, proches de la personnalité et de l’humeur de celle qui les étrenne. Ce qui fait que l’accessoire devient aussi important que l’essentiel! Mais là, attention... Dans des cas pareils, on a tendance (surtout les jours de déprime) de s’acheter un tas de «compléments» variés, qu’on ne portera jamais et qui vont narguer longtemps, du fond de l’armoire, l’acheteuse impulsive... Dans ce domaine, la mode est une grande tentatrice... Si on achète, pour les dîners «in et chic», cette merveille de Fendi à 50% moins que son prix durant la période des soldes, il lui faudra des accessoires à la hauteur. Avec manche unique, rebrodée de perles noires et son drapage asymétrique, les compagnons de route (sac, chaussures et gants) se doivent d’être à la hauteur. Ce qui menace de transformer l’occasion en saignée très onéreuse... Car une tenue aussi sophistiquée ne s’étrenne qu’à des occasions exceptionnelles. Du branché excentrique Comment résister à la tentation d’une marinière Gaultier ou d’un ensemble Fendi «cédés» à moins de 60% de leur prix initial? C’est là le grand danger durant la période des soldes. L’achat impulsif qui, selon toute probabilité, ne répond à nul besoin. La tenue branchée très «alta moda» à ventre découvert et manches chauve-souris, le blazer à porter sur un soutien gorge en strass jumelés, la veste asymétrique à boutonnage sur le dos enflamment l’imagination et attisent le désir d’épater l’entourage par un choix aussi révolutionnaire. L’ivresse de l’instant est tellement vive qu’on oublie de calculer raisonnablement le prix de chaque sortie dans un tel accoutrement. Car il va de soi que la merveille de cette audace ne se porte pas plus que deux fois (au maximum) sur un même continent... Vive les classiques Voilà enfin le domaine où la fièvre acheteuse peut ne pas être mortelle. À moins de 30, 40 ou 50%, il serait une erreur de ne pas rajeunir ou compléter sa garde-robe. Pour celles qui n’ont pas eu le beau manteau «tendance» ou l’ensemble en cuir-cachemire, l’occasion est vraiment belle de se remettre en orbite. Autrement, si on n’est pas dotée d’un flair et d’un instinct de chien policier, mieux vaut, mignonne, aller voir si la rose est bien éclose dans le jardin. La serviette patchwork de Christian Lacroix Comme un jeu d’enfant, en s’inspirant du carnaval de la Barbade, Christian Lacroix, le créateur de mode, a fait d’un drap de bain en éponge une précieuse serviette patchwork multicolore. Des triangles de tissu éponge jaune, cousus à gros point par un ruban de satin. Des morceaux de chintz, imprimé de grosses fleurs, sont soulignés d’un galon; des napperons de dentelle et des broderies découpées sont appliqués ici et là. Des rubans écossais et des franges en coton noir rythment l’ensemble. Le résultat? Stupéfiant! Quinze heures de travail, avec l’explication détaillée que les lectrices de Madame Figaro ont été en mesure de reproduire à leur compte, grâce aux indications détaillées du créateur fournies en réponse à leur demande, accompagnées d’une enveloppe timbrée... Le tout dans le cadre d’une opération promotionnelle patronnée par ce journal. Nous voilà bien loin des temps où les gourous de la haute couture officiaient dans leurs sanctuaires, quasi coupés du monde, pour alimenter le mystère de leur légende... Tendances Le bouquet qui sort de l’ordinaire L’initiative du quotidien français Le Figaro mérite bien qu’on s’en inspire. Afin de sortir des traditionnels et sempiternels bouquets de fleurs, milieu de tables et autres corbeilles et arrangements traditionnels, le journal parisien a organisé, à l’occasion de Noël, un concours ouvert à tous, ou plutôt aux plus réputés des fleuristes, leur demandant de réaliser un bouquet dans un vase... «sortant de l’ordinaire». Le concours en question répondait à une tendance généralisée des fleuristes français: composer, en véritables artistes du végétal, des bouquets mélangeant branchages et éléments simples, voire rugueux, avec des fleurs rares ou très sophistiquées, le tout contenu dans des vases précieux, très originaux, ou créés pour la circonstance. En voilà quelques exemples. Jours ensoleillés (Sunny Days): deux demi-cercles inverses, en aluminium poli, composent le contenant. Tout, sauf un vase. Réduite au minimum, la place pour l’eau ne dépasse pas un centimètre. Utilisé comme un soliflore, ce vase suffit pour faire de l’effet: une fleur, une branche, une tige d’orchidée. Il se prête aux végétaux sobres et graphiques. Le tulipier: parfait pour un centre de table, à condition de choisir des végétaux qui n’exigent pas beaucoup d’eau. Cet arrangement est constitué par une petite pyramide de fioles, appelée «tulipier», où les jardiniers hollandais faisaient pousser dans le temps les bulbes de tulipes. Selon le spécialiste Beurmann Fribezar, le tulipier est d’une contenance d’eau ridicule. Il faut donc des végétaux ne demandant que peu d’eau. Il est indiqué pour des mélanges de variétés florales, car autrement le résultat serait terne ou ennuyeux. En disposant feuillages et branchages, on palie le côté compact et ramassé du vase. Le paresseux: le récipient de base est un vase à trois trous, en verre, de forme ovoïdale. Il doit être suspendu, car il ne peut pas tenir debout. Difficile à équilibrer, mais l’effet asymétrique lui sied particulièrement. Contrairement aux vases classiques, il restitue les volumes des végétaux et permet de faire des bouquets naturels, peu coûteux, comme au retour d’une randonnée à la campagne. Pour cacher les tiges, une feuille végétale large est placée dans le vase, puis trois branches fines, un hortensia, une branche de verdure et une seule rose parfumée... Peau Opération « mains sans taches» On les appelle «fleurs de cimetière», ces minuscules taches brunes étalées sur le dos des mains qui, sans être d’une gravité quelconque, sont bien inesthétiques. D’abord minuscules et très pâles, elles se multiplient et foncent de teinte avec le temps, ce qui ne manque pas d’avoir des répercussions sur le moral... Si les taches sont récentes, il existe des crèmes dépigmentantes, la plupart à base d’hydroquinone, qui s’avèrent efficaces mais exigent un traitement très long (de trois à six mois) pour les faire disparaître. La vitamine A acide donne de bons résultats mais peut irriter la peau, sans oublier aussi qu’elle est photosensibilisante. Son emploi est donc déconseillé en été. Si les taches sont anciennes, la cryothérapie (application d’azote liquide) peut les faire disparaître. Un peu douloureuse, l’opération impose l’application d’une crème cicatrisante et anti-inflamatoire. La peau se recouvre d’une croûte qui s’élimine au bout d’une dizaine de jours. L’exposition au soleil est défendue durant trois mois. La protection à l’aide d’une crème «écran total» est donc nécessaire. Si les taches sont résistantes ou épaisses, le laser permet un tir très précis, sans dommage pour la peau environnante. Le désagrément d’une très légère brûlure se dissipe très vite. Au cours de la semaine qui suit, l’utilisation d’une crème cicatrisante et antiseptique est recommandée. Les petites croûtes formées au point d’impact disparaissent en dix jours. Mais il est recommandé d’éviter l’exposition des mains au soleil. Chic ethnique Une exposition récente au Musée des arts d’Afrique et d’Océanie, à Paris, proposait aux regards occidentaux l’extraordinaire beauté d’un ensemble de vêtements ethniques, véritables œuvres d’art abstrait. Certains des modèles datent du XIXe siècle et comportent des tenues pouvant être portées, à l’instar de notre abaya, par des hommes et des femmes sans distinction. Limitée à des habits de l’Afrique de l’Ouest, l’exposition, très innovatrice, fait appel à une scénographie technologique. Un léger souffle de vent fait gonfler «en continu» les textiles des vêtements, exposés sur des tiges, permettant de percevoir de précieuses broderies cachées sur les voiles ou les «boubous», ces derniers étant de larges vêtements qu’on enfile par la tête. L’ampleur est en effet l’élément essentiel de ces vêtements. Cela s’explique peut-être de deux manières: le souci de préserver la vertu des femmes en excluant toute connexion visuelle avec leurs courbes, mais aussi l’intention de préserver le corps des ardeurs du rayonnement solaire et de la chaleur africaine. Le corps en mouvement, protégé par des couches superposées et très amples de ces vêtements, résiste mieux aux températures caniculaires du continent africain. Sur le point esthétique, la beauté et le raffinement de certains vêtements ne manqueront pas assurément d’inspirer, de nouvelles tendances, la mode occidentale de l’été 2003. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR Claire Gebeyli
La mode italienne concilie avec brio la rigueur occidentale avec la fantaisie ensoleillée de la Méditerranée... Résultat, des vêtements branchés, proches de la personnalité et de l’humeur de celle qui les étrenne. Ce qui fait que l’accessoire devient aussi important que l’essentiel! Mais là, attention... Dans des cas pareils, on a tendance (surtout les jours de déprime)...