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Commémoration Il y a cinquante ans les femmes libanaises obtenaient le droit de vote

À l’initiative de Mme Bahia Hariri, députée du Liban-Sud et présidente de la commission parlementaire pour l’Éducation, une conférence s’est tenue hier au siège de l’Ordre de la presse pour commémorer le cinquantième anniversaire de l’octroi du droit de vote aux femmes libanaises. Ce décret-loi promulgué en 1953, au début du mandat du président Camille Chamoun, accordait à la femme libanaise la pleine participation à la vie politique. Elle pouvait désormais être électrice ou élue. Plusieurs personnalités ont pris part à la conférence, notamment les ministres de la Justice et des Affaires sociales, respectivement Samir Jisr et Assaad Diab, le député Atef Majdalani, la directrice générale du ministère des Affaires sociales, Naamat Kanaan, le président de l’Ordre de la presse, Mohammed Baalbacki, ainsi que diverses représentantes de ligues féminines du pays. Prenant la parole, M. Baalbacki a qualifié « d’historique » la date du 18 février 1953. « Il y a cinquante ans, au début du mandat du président Chamoun, une loi moderne avait été adoptée au Liban », a-t-il dit, rendant hommage à « celles qui ont lutté pour abolir toutes sortes de discrimination à l’encontre des femmes ». Mme Hariri a ensuite pris la parole pour souligner que « le cinquantième anniversaire de la loi accordant le droit de vote aux femmes libanaises n’a pas été célébré comme il le fallait à cause de la situation dans la région, notamment en Irak et en Palestine ». Revenant à l’époque où la loi avait été adoptée, la députée du Liban-Sud a cité le nom de plusieurs femmes qui avaient lutté pour que les droits politiques de leurs concitoyennes soient respectés. « Ainsi, au début des années cinquante, l’État voulait accorder le droit de vote uniquement aux femmes éduquées. Mais les pionnières ont tenu tête afin que toute femme, quel que soit son degré d’éducation, puisse voter ou se présenter aux élections », a-t-elle expliqué. « Pourtant cinquante ans plus tard, malgré la modification de la loi, les femmes libanaises ne participent pas pleinement à la vie politique. Elles sont mal représentées au Parlement, au gouvernement et au sein des conseils municipaux », a indiqué Mme Hariri. Et de souligner que « si les femmes libanaises ne sont pas nommées ou élues aux postes-clés, c’est à cause des mécanismes politiques en vigueur ». Elle a enfin rendu hommage à toutes les femmes qui ont joué un rôle prépondérant durant la guerre, « celles qui ont lutté et combattu pour résister à l’occupation », a-t-elle dit. M. Diab a souligné l’importance de « la participation des hommes à la lutte pour le respect des droits des femmes ». M. Jisr a brièvement évoqué les lois discriminatoires envers les femmes, notant qu’elles « ne sont pas sacrées : elles ont été adoptées par les hommes et elles peuvent être modifiées ». Atef Majadalani, député de Beyrouth, a souligné l’importance de la coopération entre les ligues féminines arabes, relevant que « les femmes libanaises ont beaucoup à apprendre de l’expérience des femmes tunisiennes, pionnières sur le plan politique dans le monde arabe ».
À l’initiative de Mme Bahia Hariri, députée du Liban-Sud et présidente de la commission parlementaire pour l’Éducation, une conférence s’est tenue hier au siège de l’Ordre de la presse pour commémorer le cinquantième anniversaire de l’octroi du droit de vote aux femmes libanaises. Ce décret-loi promulgué en 1953, au début du mandat du président Camille Chamoun,...