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DOSSIER RÉGIONAL - Pour Lahoud, une solidarité arabe maximale est « plus que jamais » indispensable Le Liban appuie la position franco-germano-russe sur l’Irak(photos)

Le chef de l’État, Émile Lahoud, a estimé hier que les développements et les rebondissements qui secouent la scène régionale – et notamment la crise irakienne – imposent « plus que jamais » une redynamisation maximale de la solidarité panarabe. Laquelle équivaudrait au respect des résolutions adoptées lors du sommet de Beyrouth en vue de faire face aux échéances prévues. En gros : ne permettre à aucune partie de dynamiter cette solidarité ou d’en paralyser les effets. «Le sommet de la réconciliation arabe qui s’est tenu à Beyrouth en mars dernier a été l’exemple type de ce que devrait être l’unité des rangs arabes. Et les résolutions qui ont été adoptées à l’unanimité ont reflété une volonté arabe de miser sur l’option d’une paix juste, totale et globale », a dit le chef de l’État, dont les propos ont été rapportés par ses visiteurs d’hier. Une paix basée, évidemment, sur la légalité internationale et les décisions onusiennes ; et s’en éloigner, selon le président Lahoud, réduirait l’efficacité de la Maison de verre et ramènerait la planète à la loi de la jungle. Selon le chef de l’État, le respect des résolutions de Beyrouth concernant la situation au Proche-Orient s’applique également à la crise irakienne, « que la communauté internationale a décidé de régler, sur base des lois et des documents internationaux. Ainsi, le Conseil de sécurité a entériné la 1441 pour qu’elle soit appliquée dans son intégralité et non pas pour que lui soient adjointes des décisions passées restées lettre morte. Voilà pourquoi nous avons demandé que soit exécutée la résolution 1441 de l’Onu sans que ses différents articles soient soumis aux interprétations des uns et des autres, étant donné que le texte est clair et que le mécanisme qu’il comporte ne souffre aucune » vision personnelle. Le président Lahoud a également assuré que les membres de la délégation libanaise, qui se rendront au Caire dès aujourd’hui pour participer au sommet extraordinaire des ministres arabes des Affaires étrangères, ont été chargés de faire respecter les recommandations de Beyrouth précitées et de consacrer leurs efforts au renforcement de la solidarité arabe. Assurant que l’intiative franco-allemande s’inscrit dans le cadre des efforts fournis afin que soient appliquées les résolutions onusiennes et qu’elle traduit « une volonté internationale officielle et populaire grandissante visant à écarter toute option militaire ». Rappelons que l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, avait annoncé avant-hier jeudi que Paris avait demandé, à l’issue d’un entretien avec le ministre des AE, Mahmoud Hammoud, aux pays arabes de soutenir les idées de l’axe franco-germano-russe. Sur un autre plan, et selon le député de Bécharré (et président du Rassemblement parlementaire de concertation) Kabalan Issa el-Khoury, le n° 1 de l’État a applaudi aux « prises de position nationales et arabes sincères » adoptées par différents responsables libanais, « et surtout celles du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Boutros Sfeir, concernant la nécessité de s’entendre et de coordonner avec la Syrie sœur en ces temps difficiles ». Le président Lahoud a également reçu le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, ainsi que celui de la Jeunesse et du Sport, Sebouh Hovnanian. Tous deux lui ont fait part des préparatifs de la Confejes, la Conférence des ministres francophones de la jeunesse et du sport, qui se tiendra les 14 et 15 mars sous la présidence du ministre Hovnanian. Principal sujet qui sera à l’ordre du jour de la conférence : le choix du pays qui recevra les Jeux de la francophonie (comprenant des épreuves sportives aussi bien que culturelles) en 2009. Il a été ainsi décidé que le comité organisateur du Sommet francophone se chargera de régler les détails de la tenue de la Confejes. Notons que le ministre Salamé a informé le chef de l’État des résultats de sa visite officielle en France, où il avait participé, avec bon nombre de ses homologues internationaux (qui avaient tous été reçus par le président français Jacques Chirac en marge des réunions), aux travaux du Réseau international des politiques culturelles. Ensuite, face à une délégation du secrétariat général des écoles catholiques, le président Lahoud a insisté sur la nécessité d’introduire dans le cursus scolaire l’éducation civique, tout aussi importante selon lui que les autres matières académiques. Il a également reçu des mains de la directrice générale de l’Administration centrale de la statistique, Maral Tutélian-Guidanian, une première copie d’une étude globale portant sur l’enfance au Liban.
Le chef de l’État, Émile Lahoud, a estimé hier que les développements et les rebondissements qui secouent la scène régionale – et notamment la crise irakienne – imposent « plus que jamais » une redynamisation maximale de la solidarité panarabe. Laquelle équivaudrait au respect des résolutions adoptées lors du sommet de Beyrouth en vue de faire face aux échéances...