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Carré d’as

Khalil Hraoui. Pourquoi le ministre de la Défense a-t-il été s’entretenir, samedi à Damas, avec les très hauts responsables militaires du pays tuteur ? À quelques jours du début de l’offensive yankee contre l’Irak, à des encablures de ce « remodelage de la carte régionale » tel que promis par Colin Powell en personne, et avec les velléités agressives et opportunistes d’Ariel Sharon, on claironne officiellement qu’un maximum de coordination avec le pays tuteur s’impose. Soit. Si cela veut dire que la Syrie, pour on ne sait quelle(s) raison(s), a décidé de geler toute activité militaire le long de la ligne bleue d’un Hezbollah constamment montré du doigt par Washington, c’est une bonne chose. Qu’au moins cette tutelle serve à quelque chose. Parce que le Liban et les Libanais ont besoin, vitalement, d’un déploiement, bien plus conséquent qu’il ne l’a été ces derniers jours, de l’armée au Sud. Et il est grand temps que le parti intégriste se consacre à sa seule activité parlementaire. Quant au ministre de la Défense, comme bon nombre de ses collègues, il doit remercier Dieu d’avoir inventé l’humilité. Élias Murr. Que le ministre de l’Intérieur briefe et harangue, comme il l’a fait cette semaine, l’ensemble des (trop nombreux) services de sécurité libanais dans le but de prévenir, au lendemain des incidents clairement confessionnels de Dékouané, du Palais de justice, de l’Unesco, etc., toute résurgence fondamentaliste au Liban, notamment « contre des intérêts occidentaux », est également une bonne chose. Sauf qu’au Liban, et depuis le début du mandat Lahoud, les dérives militaro-sécuritaires et leurs monstruosités sont pain quotidien. Un maximum de discernement s’impose. Sécurité ne fait pas loi. À propos, pourquoi les forces de l’ordre, placées sous l’autorité du ministre Murr, continuent de harceler les pubs et autres restaurants de la rue Monnot et de ses perpendiculaires ? Le succès de ce périmètre gêne qui, exactement ? Solidere ? Mahmoud Hammoud. On ne va pas lui reprocher de n’exécuter que les principes et les injonctions, en politique étrangère, prônées, imposées, par Damas (pour mémoire, encore une fois, le Liban est sous tutelle syrienne). Mais le locataire du palais Bustros est aussi ministre des Émigrés. La moindre des choses eut donc été qu’il s’occupe des Libanais de Côte d’Ivoire. Des Libanais dont la vie est soit en danger (s’ils restent, puisqu’ils ont été clairement menacés), soit a été totalement chamboulée (pour ceux qui sont rentrés il y a quatre jours). Combien de personnes, en temps de paix ou – et c’est là que c’est scandaleux – en temps de guerre, vont continuer à maudire leur passeport libanais, simplement parce que leur État est incapable ? Abdel-Rahim Mrad. Lui demander d’initier, comme dans tout pays qui se respecte, et après la mort par overdose, cette semaine, d’un élève de seize ans, des campagnes antidrogue dans les écoles, serait impensable. Sachant que cet homme qui défend fièrement et ouvertement la pensée unique a autant fait pour l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur au Liban que Ceaucescu pour la démocratie. Quel gâchis... Ziyad MAKHOUL
Khalil Hraoui. Pourquoi le ministre de la Défense a-t-il été s’entretenir, samedi à Damas, avec les très hauts responsables militaires du pays tuteur ? À quelques jours du début de l’offensive yankee contre l’Irak, à des encablures de ce « remodelage de la carte régionale » tel que promis par Colin Powell en personne, et avec les velléités agressives et opportunistes...