Irak - Trois bombardiers américains B-1 en route pour le Golfe Paris invite implicitement Washington à dévoiler ses informations (photo)

Mardi, Jacques Chirac appelait ses armées « à se tenir prêtes à toute éventualité ». Une déclaration rapidement interprétée comme la confirmation de l’inéluctabilité de la guerre contre l’Irak. Hier, la France tentait de calmer le jeu et lançait une invitation implicite aux États-Unis à fournir aux experts de l’Onu, qui entament leur septième semaine d’inspection, « tous les moyens » et « toutes les informations » pour mener à bien leur mission. Paris, qui préside le Conseil de sécurité en janvier, s’est également appliqué hier à rappeler le rôle essentiel de l’Onu dans la crise irakienne. À Bagdad, le ton était hier plutôt virulent, Tarek Aziz accusant Washington d’espionnage et Saddam Hussein prévoyant la victoire de son armée en cas de confrontation. Des déclarations qui n’ont en rien entravé la poursuite des préparatifs militaires. Ainsi, trois bombardiers américains B-1 ont décollé dans la nuit de leur base au Dakota du Sud aux États-unis en direction de la région du Golfe, a annoncé en soirée l’armée américaine. Seule nouveauté hier dans cette crise, la rencontre à Amman, la première en quatre ans, de délégués irakiens et koweïtiens au sujet des centaines de disparus de la guerre du Golfe.