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« Quiasma, le regard de l’Autre »(photos)

Organisée par l’ambassade d’Espagne en collaboration avec la fondation Trois cultures de la Méditerranée, une exposition de peintures, dessins et collages de Rudolf et Alejandro Häsler se tient au palais de l’Unesco, jusqu’au 16 février. Intitulé « Quiasma, le regard de l’Autre », cet accrochage mêle les œuvres de deux peintres-voyageurs, père et fils. Orientalistes contemporains tous deux, ils perpétuent à travers leurs œuvres diverses la traditionnelle capacité de dialogue et de synthèse entre cultures orientale et occidentale de leur terre natale : l’Andalousie. « Quiasma en grec ancien signifie entrecroisement, en croix. Il peut ici être interprété comme interaction, confluence », explique une note d’Alejandro Häsler qui ouvre l’exposition. À partir de là, le visiteur pourra mieux déchiffrer la symbolique des 180 tableaux (à l’acrylique), des dessins et des collages, répartis sous trois divisions : « Regard sur un territoire», « Le regard innocent» et «Éloquence muette». Cette dernière, sensiblement la plus émouvante, est composée d’une série de portraits, signés Alejandro, de sourds-muets qui s’expriment. Loin des figures figées, ces personnes de tous âges dégagent, par leur langage corporel, celui des signes, une expressivité intense, qui ne manque pas d’interpeller le spectateur. D’où interaction. Plus classiques, les scènes de vie orientales de Rudolf, le père, ne manquent pas de charme. Son pinceau d’une méticulosité incroyable dépeint le moindre détail d’une rue passante pouvant être celle du Beyrouth d’avant-guerre, l’intense expression d’un regard d’enfant perdu, ou encore la minutie de l’ornementation d’un carrelage en fond de portrait. Il y a aussi les collages d’Alejandro, réalisés à partir de coupures de presse, d’images artistiques, de dessins, ou même de pages arrrachées de livres arabes, et qui entrecroisent ainsi dans un même tableau des sujets aussi divers qu’une Pieta, un dessin d’enfant, un modèle glamoureux et une façade d’immeuble criblée par les balles. Beaucoup d’images centrales de douleur, d’exode, de guerre, de violence, de larmes... Leur objectif ? Récupérer des images passées – puisque déjà publiées – pour illustrer les temps présents et porter sur l’avenir « un regard innocent », explique là aussi « l’artiste-fils ». Z.Z.
Organisée par l’ambassade d’Espagne en collaboration avec la fondation Trois cultures de la Méditerranée, une exposition de peintures, dessins et collages de Rudolf et Alejandro Häsler se tient au palais de l’Unesco, jusqu’au 16 février. Intitulé « Quiasma, le regard de l’Autre », cet accrochage mêle les œuvres de deux peintres-voyageurs, père et fils....