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La nouvelle Knesset s’annonce d’ores et déjà comme la plus à droite de toute l’histoire du pays Le Likoud remporte très largement les législatives en Israël

Le Likoud, principale formation de la droite en Israël et parti du Premier ministre sortant Ariel Sharon, a très largement remporté les élections législatives d’hier, permettant à son chef d’obtenir un nouveau mandat à la tête du pays. La 16e Knesset s’annonce d’ores et déjà comme la plus à droite de toute l’histoire du pays. Les sondages réalisés à la sortie des urnes pour les trois télévisions donnent au Likoud de 32 à 36 sièges sur un total de 120 au Parlement, contre 19 députés dans la Chambre élue en mai 1999. Le Parti travailliste, qui avait 25 députés dans la Chambre sortante, en a obtenu entre 17 et 19, le plus mauvais score de son histoire. Les travaillistes sont même talonnés par le Shinouï, un parti laïc de centre-droit, qui aurait entre 14 et 17 élus, soit un bond formidable par rapport à 1999, où il n’avait eu que six députés. Les partis de la droite nationaliste, en premier lieu le Likoud, pourront apparemment compter sur quelque 70 sièges avec les formations religieuses. Pour sa part, le camp de la gauche s’effondre et n’est crédité que d’environ 35 sièges, y compris dix députés pour les partis arabes, soit la moitié du total de la droite. Les Palestiniens ont réagi de manière très pessimiste à la victoire du Likoud, avertissant qu’elle risquait de provoquer un regain de violence. « Les choses vont aller de mal en pis, le processus de paix sera gelé et la situation va se détériorer de plus en plus », a affirmé le ministre des Collectivités locales, Saëb Erakat. Tout en se disant prêt à accepter un jour, dans des conditions très strictes, la création d’un État palestinien, M. Sharon a fait d’un arrêt de la violence et de la mise à l’écart du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat des conditions à une reprise des négociations. Pour sa part, le leader du Parti travailliste, Amram Mitzna, s’était dit prêt à une reprise immédiate et sans condition des négociations, y compris avec M. Arafat. Il proposait aussi de démanteler dans un délai d’un an toutes les colonies de la bande de Gaza et les petites colonies isolées de Cisjordanie. Après le Likoud, le grand vainqueur du scrutin est le Shinouï qui lutte contre la « coercition religieuse » et se veut le parti des classes moyennes. Il maintient cependant le flou sur ses positions concernant un règlement de paix avec les Palestiniens, affirmant incarner un « juste milieu » entre la droite et la gauche. Pour sa part, le parti ultraorthodoxe Shass obtiendrait entre 9 et 13 sièges, contre 17 en 1999, ce qui en ferait la quatrième formation du nouveau Parlement, devant l’Union nationale, une coalition d’extrême droite (8 à 10 députés, contre 8 en 1999). En revanche, le Meretz (gauche) tomberait de dix à sept, voire cinq députés, amenant son chef, Yossi Sarid, à évoquer sa démission. « C’est une victoire historique, jamais l’écart entre le Likoud et le Parti travailliste n’a été aussi grand », s’est félicité Tzahi Hanegbi, ministre sortant et chef de file de l’aile dure du Likoud, qui a proposé un gouvernement limité à la droite, à l’extrême droite et aux religieux. La ministre de l’Éducation Limor Livnat (Likoud) a, quant à elle, estimé que « le peuple avait exprimé sa confiance en Ariel Sharon et dans la politique qu’il incarne », appelant les travaillistes à rejoindre le gouvernement d’union nationale que M. Sharon se propose de recréer. Mais M. Mitzna, qui a félicité M. Sharon, a catégoriquement écarté cette possibilité. « Nous allons rejoindre l’opposition pour reconstituer le parti et le camp de la paix afin de redevenir une alternative », a affirmé de son côté le secrétaire général du parti Ofer Pines Paz. « En tant qu’opposition responsable, nous soutiendrons le gouvernement de l’extérieur si la situation de la sécurité l’impose », a-t-il ajouté, en allusion à une éventuelle attaque américaine contre l’Irak qui pourrait provoquer des tirs de missiles Scud irakiens contre le territoire israélien, comme lors de la guerre du Golfe en 1991. Le taux de participation a été le plus faible de l’histoire d’Israël pour ce type d’élections puisqu’il a atteint seulement 69 % des inscrits, soit environ dix points de moins que le taux habituel. La Russie demande une réunion d’urgence du quartette Le ministre russe des Affaires étrangères Igor Ivanov a demandé mardi une réunion d’urgence du quartette (USA, Russie, Onu, UE) pour approuver une feuille de route visant à mettre fin au conflit israélo-palestinien. « La Russie pense qu’il est très important que le quartette international se réunisse, sans délai, afin de présenter une feuille de route pour une solution graduelle à la violence israélo-palestinienne », a déclaré M. Ivanov devant la presse. « La communauté internationale ne doit pas baisser sa garde en ce qui concerne le problème du Proche-Orient », a ajouté le ministre à l’issue d’entretiens avec le secrétaire général de l’Organisation de la conférence islamique Abdel Wahid Belkeziz. Le quartette comprend des représentants des États-Unis, de la Russie, des Nations unies et de l’Union européenne. Dans un entretien récent à l’hebdomadaire américain Newsweek, le Premier ministre israélien Ariel Sharon a nié tout rôle au quartette, mais a affirmé ensuite qu’Israël et les États-Unis étaient « sur la même longueur d’onde » sur la feuille de route. La feuille de route préparée par le quartette sur le Proche-Orient prévoit essentiellement un règlement de paix en trois phases aboutissant à la création d’un État palestinien d’ici à 2005. La Malaisie espère qu’Israël permettra à Arafat d’assister au sommet des non-alignés Le ministre malaisien des Affaires étrangères, Syed Hamid Albar, a formulé l’espoir hier qu’Israël lève le blocus dont fait l’objet Yasser Arafat à Ramallah pour qu’il puisse assister les 24 et 25 février à Kuala Lumpur au sommet de l’Organisation des non-alignés. La Malaisie, pays à très forte majorité musulmane, soutient farouchement la cause palestinienne, mais craint qu’une possible intervention américaine en Irak bouleverse le projet de sommet du mouvement qui compte 114 pays en développement, dont 50 seulement ont, pour le moment, confirmé leur participation. « On ne peut faire pression sur les grandes puissances mais on peut leur demander d’exercer leurs bons offices pour que les Israéliens rendent à Yasser Arafat sa liberté de mouvement, y compris celle de se rendre à la réunion du Mouvement des non-alignés » a-t-il souligné. L’Université Paris VI prône une « collaboration croisée » avec Israéliens et Palestiniens L’université scientifique française Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI) a adopté une nouvelle motion appelant à des « projets de coopération croisée entre Paris VI et les universités israéliennes et palestiniennes », a-t-on appris hier auprès de l’université. Le conseil d’administration de cette université, qui a réitéré son opposition à une coopération avec les seules universités israéliennes, a adopté une nouvelle motion, à une très forte majorité, se prononçant pour « la mise en œuvre de projets de coopération croisée entre Paris VI et les universités israéliennes et palestiniennes ». Il « demande que dans le cadre de la préparation de son sixième programme de recherche et de développement, le contrat d’association entre l’Union européenne et l’État d’Israël soit renégocié pour être étendu à l’entité palestinienne. Ceci permettra de faire bénéficier les formations universitaires israéliennes et palestiniennes des programmes contenus dans l’accord », ajoute le texte. Dix mille musulmans des Territoires se rendront en pèlerinage à La Mecque Quelque 10 000 Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza doivent en principe effectuer cette année le haj, le traditionnel pèlerinage musulman à La Mecque, l’un des cinq piliers de l’islam, a indiqué hier le ministère israélien de la Défense dans un communiqué. Selon ce communiqué, de nombreux pèlerins ont déjà commencé à quitter les territoires palestiniens la semaine dernière. Les pèlerins ont notamment emprunté le terminal routier de Rafah, au sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l’Égypte, et le pont Allenby sur le Jourdain en direction de la Jordanie, a précisé le texte.
Le Likoud, principale formation de la droite en Israël et parti du Premier ministre sortant Ariel Sharon, a très largement remporté les élections législatives d’hier, permettant à son chef d’obtenir un nouveau mandat à la tête du pays. La 16e Knesset s’annonce d’ores et déjà comme la plus à droite de toute l’histoire du pays. Les sondages réalisés à la sortie...