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INVESTISSEMENT - Le coût du projet « The Palm » est estimé à trois milliards de dollars Dubaï s’offre deux îles artificielles(photos)

De notre envoyée spéciale à Dubaï, Carine ABOU LAHOUD C’est un des projets touristiques les plus audacieux. Dubaï construit deux îles artificielles en forme de palmiers à 300 mètres de son littoral. Ce projet, connu sous le nom « The Palm », est estimé à trois milliards de dollars. Début 2006, chaque île pourra accueillir une cinquantaine d’hôtels, des villas, des appartements, des marinas, des parcs aquatiques à thèmes, etc. Dubaï n’est jamais à court d’idées. La dernière en date : deux îles artificielles en forme de palmiers. Depuis les années 1970, cet émirat se développe de façon exponentielle. Aujourd’hui, Dubaï concurrence les plus grandes capitales sur la scène internationale. Il s’apprête, par exemple, à accueillir en 2003 la réunion du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Cette expansion est toutefois bridée par une contrainte géographique : son littoral est limité par rapport à ses ambitions. Depuis plus de 10 ans, la côte a bénéficié de nombreux investissements hôteliers et touristiques et, aujourd’hui, l’espace exploitable s’est réduit comme une peau de chagrin. D’où l’idée, en 1997, du Cheikh Mohammed ben Rached al-Maktoum, émir de Dubaï et ministre de la Défense des Émirats arabes unis, de construire deux îles artificielles pour augmenter la taille du littoral et par conséquent son développement. En 2000, les études de faisabilité ont été exécutées et deux sociétés américaines ont été choisies pour superviser ce projet. D’ici à 2005, Dubaï devrait se doter de 120 km de nouvelles côtes, grâce au projet « The Palm ». D’un coût estimé à trois milliards de dollars, ce projet est le plus important développement sur le plan de l’infrastructure jamais entrepris par l’émirat. Il est financé par les autorités de Dubaï et par des banques locales et internationales. Un développement en trois temps Après quatre années d’études, l’exécution du projet a démarré en juin 2001. La construction des deux îles, « Palm Jumeirah » et « Palm Jebel Ali », sera achevée cet été. Ensuite, il faudra compter près de trois années de travaux pour les infrastructures et le développement de chaque île. Le coût de la première phase a été évalué à 270 millions de dollars. Elle a été confiée à deux sociétés asiatiques qui ont employé plus de 1000 personnes travaillant sept jours sur sept, mobilisé des bateaux et des équipements pour l’exploitation offshore de gaz et de pétrole. Pour chaque île, il faut compter près de 100 millions de mètres cubes de pierres et de sable. Pourquoi deux îles ? Les autorités de Dubaï ont décidé que chaque île serait différente de l’autre. « The Palm Jumeirah » sera plutôt calme, réservée à l’habitation et à la relaxation, alors que « The Palm Jebel Ali » serait un lieu d’amusement et de loisirs avec des parcs aquatiques à thèmes, par exemple. En définitive, il est prévu que chaque île mesure environ cinq km de long, cinq km de large et que sa surface totale soit de 7,5 millions de mètres carrés. Le demi-cercle entourant chaque île sera large de 200 mètres et long de 11 km pour l’île Jumeirah et de 15 km pour l’île Jebel Ali. Une construction « exotique » Comme son nom l’indique, le projet « The Palm » représente deux îles en forme de palmier avec un tronc et 17 branches. L’île Jumeirah se situe en face de Dubai Internet City (un autre projet gigantesque) et l’autre est construite 15 km plus loin, près de la frontière avec Abou Dhabi. Chaque île devrait accueillir une cinquantaine d’hôtels de luxe, 2 500 villas en bord de mer de style architectural différent, 2 400 appartements, deux marinas avec une capacité d’accueil de 200 yachts, des parcs aquatiques à thèmes, des restaurants, des centres commerciaux, des Spa, des cinémas et des équipements sportifs comme des cours de golf. Les 2 000 villas qui ont été mises en vente ont toutes trouvé acquéreurs. Le prix de base est de 550 000 dollars et celui-ci varie en fonction du style choisi parmi les 28 propositions (européen, italien, turc, arabe, etc.). Le titre de propriété est valable pour 99 ans seulement. Les villas, comme les complexes résidentiels, seront construits sur les branches du palmier. Quant au tronc du palmier, il pourra accueillir neuf hôtels d’une capacité de 400 chambres et d’une hauteur de sept étages (le rez-de-chaussée étant inclus). De nombreux groupes hôteliers ont manifesté leur intérêt comme al-Habtoor Group, le Méridien, le Hilton, Sofitel et les groupes Accor, l’allemand Kempinski Hôtels et Marriott international. Figurent également sur la liste des développement du tronc, des appartements, des magasins, des restaurants et les deux marinas. Le tronc sera relié à la terre ferme par un pont de 300 mètres. Enfin, sur le demi-cercle conçu comme un brise-lames, il y aura près de 40 hôtels avec une capacité de 200 chambres chacun. Leur hauteur sera limitée à deux étages. Ce projet ambitieux ne fera qu’accroître la réputation de Dubaï en tant que centre d’innovation. L’émirat n’a jamais lésiné sur les moyens pour réaliser son autopromotion. Il y a deux ans, l’ouverture de l’extravagant hôtel doré Burj el-Arab avait attiré l’attention des médias internationaux, et le projet « The Palm » ne sera pas en reste. Il est, avec la Muraille de Chine, visible de l’espace.
De notre envoyée spéciale à Dubaï, Carine ABOU LAHOUD C’est un des projets touristiques les plus audacieux. Dubaï construit deux îles artificielles en forme de palmiers à 300 mètres de son littoral. Ce projet, connu sous le nom « The Palm », est estimé à trois milliards de dollars. Début 2006, chaque île pourra accueillir une cinquantaine d’hôtels, des villas, des...