Vie politique - Cardahi et le Conseil supérieur de la privatisation confronteront leurs données en Conseil des ministres, demain Le chef de l’État appelle à l’union sacrée (photo)

Appelant les Libanais à faire l’union sacrée, le chef de l’État, le président Émile Lahoud, a réitéré sa conviction que « la gravité de l’heure impose à tous les Libanais, qu’ils soient ou non aux postes de responsabilité, d’aborder les dossiers internes de manière à faire prévaloir l’intérêt supérieur du pays et de se hisser au-dessus de ce qui pourrait porter atteinte à l’unité nationale et à affaiblir la position de l’économie nationale dont les pays du monde entier, notamment les bailleurs de fonds de Paris II, suivent de très près l’évolution ». « Il nous faut être à la hauteur de nos responsabilités nationales, et éviter soigneusement tout ce qui fait du tort au Liban », a dit le président Lahoud, qui s’exprimait devant ses visiteurs. Le chef de l’État s’est déclaré convaincu que le Liban parviendra à traverser cette phase délicate « avec l’aide des pays frères et amis, et d’abord de la Syrie qui déploie tous ses efforts pour faire prévaloir une solution pacifique à la crise irakienne ». Que ce soit en Irak ou en Palestine , il a estimé que la clé de la solution réside dans l’application des résolutions internationales. Objectivité Ces orientations se concrétiseront, demain après-midi, par la tenue d’un Conseil des ministres que le chef de l’État souhaite non conflictuel et au cours duquel les points à l’ordre du jour, même ceux qui soulèvent en ce moment les passions, seront examinés « calmement et objectivement », à la lumière des éclaircissements qui y ont été apportés de divers côtés. Ce sera notamment le cas des crédits alloués à l’asphaltage des routes. Le Conseil des ministres entendra également les explications du ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, et du Conseil supérieur de la privatisation au sujet de l’appel d’offres de privatisation des deux réseaux GSM, avant d’opter pour la solution qu’il jugera idoine. Le chef de l’État devra faire en sorte que le débat sur ce sujet brûlant reste dans les limites de la convenance, loin des animosités qui ont marqué certains commentaires politiques, dans les médias relevant du Premier ministre. Toutefois, on estime de source proche de Baabda que la récurrente question des nominations diplomatiques ne figurera pas, cette fois non plus, à l’ordre du jour de la réunion du gouvernement. Le président de la République a reçu hier le ministre d’État pour le Développement administratif, Fouad es-Saad, qui lui a présenté la première copie d’un manuel d’utilisation de l’ordinateur et du réseau Internet, dont le financement a été assuré par l’Union européenne. Par ailleurs, le chef de l’État a reçu un certain nombre de députés venus lui exposer les besoins de leurs régions.