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Les lavandières du Barada

Les trois présidents n’ont pas rencontré Dieu, mais c’est tout comme. Depuis ce mercredi 22 janvier historique, ils roucoulent une entente nationale heureuse. On dit merci qui ? La Syrie, bien sûr, qui vient d’envoyer ses meilleurs comiques troupiers pour calmer son petit frère immature. Faut dire que Damas avait fini par en avoir ras les claouis de ces margoulins qui se lavent le cœur à la fréquence d’une lavandière nettoyant les slips d’un régiment de bidasses. Fallait voir ce pauvre Farouk el-Chareh se contorsionner devant les caméras pour nous faire avaler des cobras sur canapés. À l’entendre, il n’était là que par hasard : il passait, il a vu de la lumière au palais, il a entendu de la musique, il est monté. Et comme ça, entre les petits-fours et le café, M. de Talleyrand-de-Barada et ses interlocuteurs ont parlé de l’Irak, des territoires palestiniens et, qui sait, peut-être même de la Corée du Nord et de la marée noire en Galicie. Pour sûr, Farouk doit être raélien, au vu de la facilité avec laquelle il clone les bobards… Enfin quoi, voilà un mec qui depuis des mois se triture le bulbe pour épargner à son voisin moustachu de Mésopotamie la Mère des raclées et empêcher les Américains de camper à la frontière de son propre pays. Un mec qui passe son temps à sautiller d’une capitale à l’autre à la recherche d’un tour de passe-passe diplomatique qui éviterait aux Syriens de se retrouver encapsulés entre un Texan assoiffé de pétrole et un malade parfumé à l’Ariel. Ce mec, donc, aurait interrompu son zapping aérien pour venir ici-bas consulter trois mutants qui pinaillent sur leurs prérogatives en se battant à coups de téléphones cellulaires et d’antennes télé… Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour gagner son bifteck ! Mais la baguette magique, la vraie, c’était incontestablement Ghazi Kanaan, l’épouvantail du landernau libanais. Rien qu’à sa vue, toute la classe politique s’est couchée. Béni soit ce mercredi. Les Américains ont eu le 11 septembre. Nous avons désormais le 22 janvier. Gaby NASR
Les trois présidents n’ont pas rencontré Dieu, mais c’est tout comme. Depuis ce mercredi 22 janvier historique, ils roucoulent une entente nationale heureuse. On dit merci qui ? La Syrie, bien sûr, qui vient d’envoyer ses meilleurs comiques troupiers pour calmer son petit frère immature. Faut dire que Damas avait fini par en avoir ras les claouis de ces margoulins qui se...