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Lahoud réclame l’approbation au plus tôt de l’assurance-vieillesse

C’est en définitive dans une atmosphère calme et sereine que s’est tenu hier le Conseil des ministres en vue de modifier le projet de budget 2003, conformément aux amendements approuvés au cours des dernières quarante-huit heures par la commission des Finances. La réunion a eu lieu sous la présidence du chef de l’État, le général Émile Lahoud, en l’absence des ministres Mohammed Beydoun, Karam Karam, Sleiman Frangié et Élias Murr. Indice quelque peu révélateur de la tension qui a marqué depuis le début du mois les relations entre le président Lahoud et le Premier ministre, Rafic Hariri, la séance du cabinet n’a pas été précédée du traditionnel tête-à-tête entre le chef de l’État et M. Hariri. Il reste que la tendance semble à l’apaisement, puisque le président Lahoud et M. Hariri se rencontreront dimanche prochain, vers 11 heures, afin de se livrer à une (nouvelle) franche explication dans le but évident de régler, ou tout au moins de mettre une sourdine aux différends apparus entre eux ces derniers jours (au sujet, notamment, des prérogatives respectives du président de la République et du Premier ministre, concernant le fonctionnement de l’Exécutif). En vue d’éviter toute dégradation (supplémentaire) dans les relations entre le chef de l’État et M. Hariri, le Conseil des ministres a été consacré exclusivement, comme prévu, à la révision du projet de budget. Au début de la séance, le président Lahoud a donné la parole au ministre des finances, Fouad Siniora, qui a exposé les modifications apportées par les députés à la loi de finances ainsi que les retombées de cette démarche sur le déficit budégatire et les solutions préconisées pour maintenir le déficit à un niveau de 24,7 pour cent (voir par ailleurs). Intervenant dans le débat, le président Lahoud a insisté sur le fait qu’il est devenu urgent d’approuver une loi sur les pensions de retraite destinées aux salariés du secteur privé. Il a précisé à ce sujet que les indemnités de fin de service versées aux employés ne représentent qu’un montant relativement modeste qui risque d’être englouti au cas où la personne à la retraite a besoin de subir une opération chirurgicale. Le chef de l’État a souligné à cet égard que le gouvernement devrait approuver dans les plus brefs délais un projet d’assurance-vieillesse afin d’assurer une justice sociale entre tous les salariés et fonctionnaires. Le président Lahoud a invité sur ce plan le gouvernement à examiner les moyens de récolter des recettes supplémentaires afin d’» assurer une justice sociale ». Le président Lahoud s’est, d’autre part, interrogé sur les raisons pour lesquelles le projet d’imposition de taxes sur les biens-fonds maritimes n’avait pas encore été approuvé. Il a relevé qu’une commission ministérielle ad hoc avait été formée afin d’élaborer un projet en ce sens, mais les résultats des travaux de cette commission n’ont toujours pas été transmis au Conseil des ministres. Soulignant que le pays a la possibilité d’améliorer la conjoncture économique prévalante, le président Lahoud a proposé la formation d’une commission ministérielle qui serait chargée d’examiner les failles qui entravent le bon fonctionnement de l’administration publique.
C’est en définitive dans une atmosphère calme et sereine que s’est tenu hier le Conseil des ministres en vue de modifier le projet de budget 2003, conformément aux amendements approuvés au cours des dernières quarante-huit heures par la commission des Finances. La réunion a eu lieu sous la présidence du chef de l’État, le général Émile Lahoud, en l’absence des...