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Actualités

À rasoirs tirés

Je vais te dire : heureusement qu’ils ne sont que trois. Sinon, une tonne de détergent ne suffirait pas à laver leurs cœurs entartrés. Et puis trois, c’est pratique. Dès qu’il y en a deux qui se fritent, le troisième se fait mousser en frétillant du croupion pour les acoquiner. Ce dernier d’ailleurs ne se lâche plus, ces derniers jours, s’agitant dans tous les sens avec force 8 sur l’échelle de Richter. De Baabda à Koraytem dont il essaye de raccorder les wagons, en passant par sa planque au Parlement où il pérore devant ses larbins, sans oublier Damas où, à défaut d’instruction, il va prendre des instructions. Résultat : un Conseil des ministres au milieu des sourires coincés et des allures constipées. Séance orpheline, dépourvue du traditionnel aparté entre Émile 1er et Bouboule, ce qui a eu pour effet de propulser les ministricules potiches de l’un et de l’autre. Des seconds couteaux à qui l’on n’a jamais rien demandé, qui préparent gentiment un budget tout de rigueur avec un portefeuille tout plein, et dont le seul rôle consiste à tripoter le clavier de leur PC portable. Oubliant sans doute que l’ordinateur a l’intelligence de celui qui s’en sert. Match nul donc entre les deux timoniers de l’État, occupés chacun à engranger des points aussi futiles que rasoirs. Pendant que les Libanais d’en bas se crèvent la dalle, bouche ouverte, entubés par une CGT ringarde, elle-même manipulée par une truellée d’éteignoirs du syndicalisme. Heureux temps du famélique Sélim Hoss et de son gouvernement figé en pause vidéo. L’époque où Émile 1er le manœuvrait à sa guise. Quand il lui demandait, à l’occasion, s’il avait une suggestion pour tel ou tel problème, neuf fois sur dix, Sinistro répondait que non. Un Premier ministre qui regardait passer les trains. Le pied ! Mais, trêve de nostalgie. Le rafistolage d’hier offre un petit sursis aux figurants, qui pourront encore se crêper la touffe au milieu des niaiseux qui retiennent leur souffle. En attendant le coup de fil de Damas qui donnera à tout ce beau monde le signal du cou-couche panier. Gaby NASR
Je vais te dire : heureusement qu’ils ne sont que trois. Sinon, une tonne de détergent ne suffirait pas à laver leurs cœurs entartrés. Et puis trois, c’est pratique. Dès qu’il y en a deux qui se fritent, le troisième se fait mousser en frétillant du croupion pour les acoquiner. Ce dernier d’ailleurs ne se lâche plus, ces derniers jours, s’agitant dans tous les sens...