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UE - Chirac et Schröder sont parvenus à surmonter rapidement leurs divergences Le couple franco-allemand propose une double présidence européenne(photo)

La proposition franco-allemande de créer une double présidence pour la future UE élargie s’est aussitôt imposée comme un élément incontournable du débat sur la réforme des institutions, mais elle a été loin de faire l’unanimité. Créant une nouvelle fois la surprise, le président français Jacques Chirac et le chancelier allemand Gerhard Schröder sont parvenus à surmonter leurs divergences plus rapidement que prévu, en annonçant un compromis sur un sujet a priori fortement conflictuel entre les deux pays. Leur proposition phare est que l’UE se dote à la fois d’un président de la Commission élu par le Parlement européen et d’un président du Conseil élu pour plusieurs années par les chefs d’État et de gouvernement, ce qui mettrait un terme à l’actuelle présidence tournante semestrielle. Le compromis semble ainsi concilier la position traditionnelle de la France, qui veut maintenir un pouvoir fort des États, et celle de l’Allemagne, qui se range du côté des fédéralistes en souhaitant un poids accru de la Commission européenne. Les diplomates européens comme les membres de la Convention sur l’avenir de l’Europe, où se discute la réforme des institutions sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, attendaient avec impatience hier les détails de la proposition franco-allemande qui n’avaient toujours pas été divulgués en milieu d’après-midi. Ils étaient unanimes à saluer le regain de coopération entre les deux poids lourds de l’UE et à reconnaître « l’importance » qu’aura leur document commun dans le débat en cours. Dans une première réaction, la Grande-Bretagne, qui craint pourtant d’être marginalisée par l’entente retrouvée entre Paris et Berlin, a « salué » l’événement en estimant que le compromis était apparemment de nature à lui convenir. « Nous nous sommes prononcés depuis longtemps en faveur d’un président élu du Conseil européen et d’un renforcement parallèle de la Commission. Il y a donc beaucoup d’idées dans la proposition franco-britannique sur lesquelles nous serions heureux de travailler », a-t-on indiqué de source diplomatique britannique. De son côté, le chef du gouvernement espagnol Jose Maria Aznar a assuré qu’il « ne peut qu’être d’accord avec l’idée d’une présidence de l’Union européenne », qu’il défend depuis longtemps en espérant inaugurer le poste. La Commission européenne, qui milite pour une augmentation de ses pouvoirs sans renforcement simultané de ceux du Conseil européen, a vite fait connaître son scepticisme. « Il y a des problèmes potentiels dans le fait d’avoir deux centres de pouvoir placés à égalité. Il faudrait étudier comment un tel système peut fonctionner correctement », a assuré un porte-parole de l’Exécutif européen.
La proposition franco-allemande de créer une double présidence pour la future UE élargie s’est aussitôt imposée comme un élément incontournable du débat sur la réforme des institutions, mais elle a été loin de faire l’unanimité. Créant une nouvelle fois la surprise, le président français Jacques Chirac et le chancelier allemand Gerhard Schröder sont parvenus à...