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Sécurité - L’entrée dans les Palais de justice doit se faire sur présentation de la carte professionnelle, insistent Chédid et Naja Solidarité totale dans l’épreuve entre les avocats de Tripoli et de Beyrouth (PHOTO)

L’épreuve de force opposant le ministère de l’ Intérieur aux avocats, au sujet des mesures de sécurité aux entrées des Palais de justice, se poursuit. Au deuxième jour de leur mouvement de grève de trois jours, les avocats de Beyrouth ont boycotté les salles d’audience, refusant avec une grande fermeté les mesures de sécurité décidées unilatéralement par le ministère de l’ Intérieur, à l’entrée du Palais de justice. Ces mesures se résument, depuis hier, par la nécessité de passer par un portillon électronique détecteur de métaux et de se prêter à une fouille des serviettes. L’Ordre des avocats de Beyrouth a rallié à ses vues, hier, celui des avocats de Tripoli. À l’issue d’une réunion à Beyrouth des deux bâtonniers Raymond Chédid (Beyrouth) et Khaldoun Naja (Tripoli), l’Ordre des avocats de Tripoli a décidé de se mettre en grève aujourd’hui, troisième et dernier jour de la suspension que les avocats de Beyrouth avaient décidée. Les deux bâtonniers ont souligné qu’ils n’accepteront pas d’être traités autrement que ne le sont les magistrats, et insisté sur le fait que les avocats doivent pouvoir, comme les juges, entrer dans les Palais de justice en présentant leurs cartes professionnelles. « C’est une façon de nous responsabiliser, a affirmé le bâtonnier Chédid, et de nous faire assumer notre partie de la sécurité des Palais de justice ». Les deux bâtonniers ont refusé catégoriquement d’accepter que les avocats se bousculent pour entrer dans les portillons électroniques. « Ces portillons, installés depuis hier aux deux entrées du Palais de justice de Beyrouth, peuvent être utiles pour contrôler les plaignants ou le public, mais pas les avocats, ont-ils fait valoir, ajoutant que « la dignité des avocats est en jeu, et qu’elle n’est pas négociable (...) puisque les Palais de justice sont un peu leurs maisons, au même titre que les magistrats, dont ils sont, en quelque sorte, les coopérateurs ». « Nous avons pensé, un moment, que les mesures aux entrées des Palais de justice seraient de nature sécuritaire. Mais nous nous sommes aperçus qu’il s’agit de mesures de provocation », a dit le bâtonnier de Beyrouth. « Il est inadmissible et nous ne permettrons pas que les avocats soient exposés à de telles mesures », a-t-il ajouté, insistant sur le fait que ces derniers doivent être associés à tout plan de sécurité qui intéresserait les Palais de justice. Interrogé par les journalistes sur les risques d’une impasse persistante qui pourrait conduire les avocats à une grève ouverte, M. Chédid a refusé de se prononcer sur une situation hypothétique, et annoncé que le suivi du mouvement de protestation serait décidé aujourd’hui, en tenant compte de l’intérêt du public. On rappelle que les mesures de sécurité aux entrées des Palais de justice ont été décidées à la suite d’une récente agression perpétrée par un ancien condamné contre un magistrat siégeant.
L’épreuve de force opposant le ministère de l’ Intérieur aux avocats, au sujet des mesures de sécurité aux entrées des Palais de justice, se poursuit. Au deuxième jour de leur mouvement de grève de trois jours, les avocats de Beyrouth ont boycotté les salles d’audience, refusant avec une grande fermeté les mesures de sécurité décidées unilatéralement par le...