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Environnement - Le lavage des résidus dans le sable a commencé à Héri Nettoyage du fuel à Chekka : on en est aux travaux de finition (PHOTO)

Les opérations de nettoyage du fuel qui a souillé trois plages au Liban-Nord, suite à une fuite de pétrole dans la cimenterie Holcim (Chekka) dans la nuit du 5 au 6 janvier, étaient bien avancées hier sur tous les sites. Une source de la compagnie nous a assuré que « le gros des travaux est déjà terminé ». « Il ne nous reste que le travail de finition », a-t-elle ajouté. « Pour cela, nous avons fait appel à une entreprise spécialisée, Navy Group, qui a installé ses équipements dès ce matin (hier). » Actuellement, le travail de cette entreprise se focalisera sur la plage de sable de Héri, la plus proche de l’usine, donc de l’endroit où la fuite d’une vanne a causé la catastrophe. La technique utilisée consiste à nettoyer le sable en profondeur pour en retirer les résidus. Si la priorité a été accordée à ce site, selon la source interrogée, c’est que le temps risque de se gâter, le travail sur le sable devenant par conséquent plus difficile. D’autre part, la tâche était ardue en ce qui concerne les deux autres plages, le port de pêche de Chekka et deux sites à Enfé (dont l’antique port phénicien), en raison de la présence de rochers noircis à ces endroits. Selon Zeina Hajj, porte-parole de Greenpeace, « les ouvriers de la compagnie ont utilisé le béton réfractaire isolant, une matière sophistiquée et chère utilisée dans la production de ciment ». Le béton réfractaire isolant a la particularité d’absorber le fuel mais, fait remarquer Zeina Hajj, « il n’est généralement pas utilisé pour le nettoyage du pétrole ». La source de Holcim précise cependant qu’il s’agit tout simplement d’une « poudre de rocher calcaire provenant des carrières, et qui absorbe le fuel liquide, devenant ainsi un support pour le nettoyage ». « Il ne nous restera plus qu’à balayer la poudre avec des jets d’eau, afin de nettoyer les rochers », indique-t-elle. Et s’il pleut ? « C’est le ciel qui sera en train de nous aider », précise la source. « Il n’y a aucun problème dans le cas des rochers. La pluie nous gênerait davantage sur le sable, d’où le fait que nous avons décidé de commencer les travaux de finition à Héri. » Toutefois, Zeina Hajj reste sceptique, estimant que « le recours à une entreprise spécialisée aurait dû avoir lieu dès le premier jour ». « On aurait dû profiter du beau temps », ajoute-t-elle. La porte-parole de Greenpeace souligne également que « cet incident devrait constituer un précédent pour l’État et le pousser à être mieux préparé en cas de catastrophe nouvelle ». « Si des poursuites légales sont entamées et que la compagnie paie des indemnités pour la pollution causée, selon le principe “pollueur-payeur” consacré par le code de l’environnement, le gouvernement devrait en profiter pour acheter des équipements qui lui permettraient de faire face à une situation de ce genre dans l’avenir », propose-t-elle. Il convient de préciser que Hafez Gereige, un environnementaliste actif dans la région de Enfé, a notifié la Direction générale des antiquités de la pollution qui a atteint le port antique phénicien de cette localité.
Les opérations de nettoyage du fuel qui a souillé trois plages au Liban-Nord, suite à une fuite de pétrole dans la cimenterie Holcim (Chekka) dans la nuit du 5 au 6 janvier, étaient bien avancées hier sur tous les sites. Une source de la compagnie nous a assuré que « le gros des travaux est déjà terminé ». « Il ne nous reste que le travail de finition », a-t-elle ajouté....