Rechercher
Rechercher

Actualités

SOCIAL - Quatre-vingts kilomètres parcourus en moyenne par jour et plus de soixante associations contactées Cyril Metral, un cycliste sans frontières, à l’écoute de «La voix des autres»(PHOTOS)

Par monts et par vaux, sous une pluie torrentielle ou un soleil de plomb, Cyril Metral, 30 ans, entame un voyage à vélo qui le conduit d’Ardèche en France, d’où il est originaire, vers le Liban. Son intention ? Faire entendre « La voix des autres ». C’est d’ailleurs le nom que porte l’association qu’il a fondée pour offrir un soutien aux associations humanitaires locales dans les pays qu’il traverse. Le 1er avril 2002, Cyril quitte l’Ardèche vers l’Espagne, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. De là, il prend l’avion jusqu’en Égypte, d’où il se dirige vers le Liban traversant la Jordanie et la Syrie. « Dans chacun des pays que j’ai visités, j’ai essayé de contacter le plus grand nombre d’associations humanitaires pour les familiariser avec mon projet et les représenter sur notre site », explique Cyril. En effet, Cyril réalise des reportages sur place, décrivant ces associations locales qu’il introduit, par la suite, ainsi que son carnet de route sur son site Internet. « Ces associations n’ont rien à perdre puisqu’elles ne paient rien, note-t-il. Au contraire, elles seront connues sur le plan international. Les visiteurs du site qui s’intéresseraient à leurs activités pourront établir le contact avec eux, voire leur apporter des aides. » Le projet constitue, selon son réalisateur et acteur, une suite logique de son parcours. Photographe dès l’âge de 8 ans, Cyril a développé une passion pour les voyages depuis l’âge de 14 ans. Il a exécuté plusieurs boulots (serveur, boulanger, instituteur, professeur de mathématiques, acteur de start-up, animateur radio et pilote d’avion) avant de se spécialiser dans l’informatique. Il a vécu en France, au Tchad, en Croatie et au Liban. « J’aime les gens, avoue-t-il. J’ai rencontré des personnes formidables, qui se sont engagées un jour et qui font vivre, soutiennent et aident des populations entières ou tout simplement leurs voisins. Sans beaucoup de moyens, avec conviction, du courage et de l’ingéniosité, ces gens réalisent des choses extraordinaires. À travers ce projet, je mettrai en valeur ce qu’accomplissent les acteurs du monde et ce que vivent les gens au quotidien. » Difficultés au Caire, à Damas et à Beyrouth Au cours de son voyage, Cyril a contacté environ soixante associations, soit via l’Internet, soit sur place en se renseignant auprès des ambassades, des institutions et du gouvernement. En Égypte, en Syrie et au Liban, la tâche était plus difficile, puisque la majorité des associations relèvent des ordres religieux. « Ce sont des associations laïques que je cherche à contacter, précise-t-il. Je pense qu’il est délicat de s’engager avec des associations à caractère confessionnel. J’espère pouvoir contacter dix associations avant de quitter le Liban. » Financé par Cyril lui-même, le département de l’Ardèche et des particuliers, le projet n’est pas très facile à exécuter. Au quotidien, le cycliste traverse entre 60 et 130 kilomètres. Et pour pouvoir tenir le coup, il mange principalement des pâtes et boit beaucoup d’eau. « À part l’Afrique, où il faisait très chaud, le plus dur pour moi était le trajet effectué de Damas à Beyrouth, notamment le tronçon menant de Chtaura à Dahr el-Baïdar, confie-t-il. Il pleuvait à torrents, le brouillard était épais et les camions étaient nombreux sur le chemin. Sinon, je trouve qu’il est agréable de pédaler sous la pluie. » « L’accueil a toujours été bon, poursuit Cyril. Mais les mentalités diffèrent. En Afrique, par exemple, les gens n’arrivaient pas à comprendre ou à accepter l’idée que quelqu’un puisse entamer ce voyage bénévolement. Dans d’autres pays, on me prend pour un fou. Chaque jour est extraordinaire. J’ai rencontré un grand nombre de personnes et créé des liens proches avec beaucoup d’entre elles. D’ailleurs, ce sont des relations que je vais renforcer. » Samedi, Cyril est rentré à Paris. Le projet, prévu sur une période de trois ans, prendra une autre tournure. Un deuxième cycliste prendra la relève et visitera les pays indiqués sur l’itinéraire. Cyril supervisera le travail à partir de la France. Ce projet aboutira-t-il ? « Je ne pense pas que nous allons pouvoir changer les choses d’une façon fondamentale, répond Cyril. Mais nous cherchons à créer une dynamique plus humaine basée sur des échanges et des rencontres. Au lieu d’investir dans un gros projet, je pense qu’il vaudrait mieux aider à développer plusieurs petits projets locaux. À long terme, nous pourrons mettre ces associations en contact l’une avec l’autre et capitaliser leurs “expériences”. » Les associations qui désirent se mettre en contact avec Cyril Metral peuvent envoyer une lettre à l’adresse suivante : info@lavoixdesautres.com Pour avoir une plus ample connaissance du projet, visitez le site de l’association à l’adresse : www.lavoixdesautres.com N.M.
Par monts et par vaux, sous une pluie torrentielle ou un soleil de plomb, Cyril Metral, 30 ans, entame un voyage à vélo qui le conduit d’Ardèche en France, d’où il est originaire, vers le Liban. Son intention ? Faire entendre « La voix des autres ». C’est d’ailleurs le nom que porte l’association qu’il a fondée pour offrir un soutien aux associations humanitaires...