Vendetta Règlement de comptes de Taybé : le bilan s’alourdit

Le bilan du mitraillage de mercredi au cours duquel trois personne du clan Zeayter ont trouvé la mort dans la région de Taybé (Baalbeck) s’est alourdi hier avec le décès de la quatrième passagère de la Mercedes visée, Hind Zeayter (30 ans), morte à l’hôpital des suites de ses blessures. Cette vendetta entre clans ennemis, les Zeayter et les Jaafar, en l’occurrence, s’inscrit dans le cadre d’un règlement de comptes tribal et intervient après l’assassinat de Abbas Jaafar, le 26 octobre dernier, par un membre du clan Zeayter à la suite d’un différend sur une priorité de passage. Depuis, plusieurs tentatives de réconciliation entre les deux clans, menées par des notables et des responsables politiques et religieux de la région, sont restées vaines. La dernière en date de ces tentatives a été faite hier par le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, qui a exhorté « les fils de la Békaa » à renoncer à la vendetta, une coutume largement répandue dans cette région du pays où les règles tribales priment souvent. Cheikh Kabalan a également établi une série de contacts, notamment avec le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, et plusieurs notables locaux. L’armée libanaise, déployée depuis mercredi dans la région, a procédé hier à une série de perquisitions à Dar al-Waassaa, un village situé sur les hauteurs qui surplombent la plaine de la Békaa, à la recherche des auteurs du mitraillage qui a coûté quatre morts au clan des Zeayter. Dans un communiqué publié hier, la direction de l’orientation au commandement de l’armée a précisé que, « dans le cadre d’une mission sécuritaire entreprise dans la Békaa-Nord, une unité de l’armée a procédé à une série de perquisitions à Dar el-Waassaa où elle a saisi une grande quantité de haschisch, de la fausse monnaie, des tampons contrefaits, des armes de différents calibres, des munitions, du matériel militaire et des voitures sans papiers. Plusieurs personnes ont également été arrêtées et déférées devant le parquet compétent ». Le communiqué, qui n’indique pas les noms des personnes arrêtées, n’établit aucun lien entre les perquisitions et le crime de mercredi. De son côté, l’AFP, qui rapporte également la nouvelle, précise que des roquettes de type Katioucha, « en quantité importante », figuraient parmi les armes saisies par l’armée.