Rechercher
Rechercher

Actualités

Sommet extraordinaire Les pays arabes en rangs dispersés

Le Liban ne saurait être plus royaliste que le roi, a constaté un « haut responsable », et ne peut donc convoquer un sommet arabe extraordinaire si la majorité des pays membres de la Ligue arabe n’est pas d’accord. Même si le Liban est président en exercice du sommet. Depuis le dernier sommet de Beyrouth, en mars 2002, trois pays arabes ont réclamé la tenue d’un sommet extraordinaire : la Libye, Qatar et la Palestine. La Libye avait même menacé de se retirer de la Ligue si un sommet extraordinaire n’était pas convoqué pour étudier les moyens susceptibles de renforcer une action arabe conjointe. Qatar, à son tour, avait réclamé un sommet pour des raisons similaires et le secrétaire général de la Ligue, Amr Moussa, avait alors trouvé un échappatoire en invoquant la nécessité de consulter les autres pays membres et en rappelant que le prochain sommet devait se tenir à Bahreïn en mars 2003, une date relativement proche. Les semaines ont ensuite passé et Moussa s’est rendu à Manama pour discuter avec le souverain bahreïni de l’organisation du sommet dont la date devait être fixée au 18 mars 2003. C’était ensuite au tour de la Palestine de réclamer la convocation d’un sommet extraordinaire, et le Liban devait alors informer le chef du département politique de l’OLP, Farouk Kaddoumi, de son accord, sous réserve de l’approbation de la majorité des pays arabes. Des sources généralement bien informées ont indiqué que Bahreïn avait estimé que la multiplicité des appels à un sommet extraordinaire visait à saboter la tenue du prochain sommet dans l’île. Les mêmes sources ont attribué le manque d’enthousiasme des pays arabes influents vis-à-vis de la tenue d’un sommet extraordinaire à une volonté certaine de ne pas vouloir indisposer les États-Unis qui menacent l’Irak et massent leurs troupes, leur flotte et leur aviation en prévision d’une frappe militaire contre Bagdad. Il fallait donc attendre le 28 janvier 2003, date à laquelle les inspecteurs de l’Onu doivent terminer leur mission en Irak et soumettre leur rapport au secrétaire général, Kofi Annan. Ces sources ont relevé la recrudescence des menaces américaines au milieu du silence observé par l’Europe à ce sujet et ont constaté que la fin de non-recevoir, opposée aux demandes libyenne, qatarie et palestinienne, n’implique nullement une volonté arabe d’éviter d’assumer les responsabilités ou de se désolidariser de l’Irak. Pour ces sources, les États-Unis qui massent leurs troupes et discutent de la durée de leur présence en territoire irakien après la chute du régime du président Saddam Hussein, n’en attendront pas moins la publication du rapport des experts des Nations unies avant d’agir, puisqu’ils se sont engagés à respecter la résolution 1441 du Conseil de sécurité. Elles ont appelé toutes les parties concernées à cesser leurs critiques qui sont susceptibles d’affaiblir la solidarité arabe, car cela se répercutera nécessairement sur l’ensemble des pays arabes et non seulement sur l’Irak. Elles ont attribué à ces mêmes raisons le report de la réunion de la Commission de suivi désignée lors du sommet de Beyrouth qui devait se tenir en Arabie saoudite ou en Égypte pour étudier les moyens susceptibles de renforcer la cohésion arabe à la lumière des projets élaborés par les pays membres, conformément à l’accord conclu durant la dernière réunion de la commission à Damas. Khalil FLEYHANe
Le Liban ne saurait être plus royaliste que le roi, a constaté un « haut responsable », et ne peut donc convoquer un sommet arabe extraordinaire si la majorité des pays membres de la Ligue arabe n’est pas d’accord. Même si le Liban est président en exercice du sommet. Depuis le dernier sommet de Beyrouth, en mars 2002, trois pays arabes ont réclamé la tenue d’un sommet...