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La Rencontre démocratique et le bloc Berry globalement d’accord sur les revendications sociales Le bloc Joumblatt pose ses conditions pour le vote du budget(PHOTOS)

Dans un pays où l’amateurisme et l’improvisation restent les principaux moteurs de toute action, la Rencontre démocratique présidée par Walid Joumblatt veut faire les choses sérieusement, étudier les dossiers et adopter une liste de revendications précises. Après trois rencontres d’affilée avec les représentants de la CGTL, les professeurs de l’UL et le président de la Chambre Nabih Berry, les seize députés et ministres membres de ce bloc ont décidé de demander l’amendement de quelques points du projet de budget. Et si leurs propositions sont refusées, dans le cadre de la commission parlementaire des Finances, ils voteront contre le budget. Trois heures et demie de réunion sans interruption pour aboutir à une décision unifiée. Le bloc de Walid Joumblatt a sérieusement préparé ses dossiers, écouté toutes les parties concernées et défini finalement une série de revendications qui détermineront sa position finale vis-à-vis du budget. La première réunion a eu lieu à 17 heures, au domicile du chef du PSP, avec les délégués de la CGTL et elle a permis aux membres du bloc de se faire une idée précise des revendications de la centrale syndicale. Selon une des personnes ayant assisté à la réunion, les délégués syndicaux semblaient un peu brouillons, même si leurs revendications semblent justifiées. Les membres de la Rencontre démocratique ont ensuite écouté les représentants des professeurs de l’Université libanaise, avant de s’entendre sur certains amendements à réclamer. D’abord, les seize membres du bloc ne peuvent en aucun cas accepter le prélèvement de 5 % sur les indemnités de fin de service et les pensions de retraite. Deuxièmement, ils réclament la restitution de la somme que le projet de budget compte prélever sur les crédits affectés aux coopératives. Troisièmement, ils demandent que les prélèvements sur la caisse des retraités reviennent à 6 %, alors que le projet se propose de les faire passer à 8 %. L’UL au cœur des débats Le quatrième point porte sur la taxe mécanique et la Rencontre démocratique est contre toute augmentation de celle-ci, sauf pour les voitures récentes. De même, les membres du bloc refusent toute modification du statut de l’Université libanaise. Selon eux, tout ce qui ne touche pas directement aux rémunérations nécessite une loi spéciale et ne peut passer dans le cadre du projet de budget. C’est le cas notamment des heures d’enseignement des professeurs. En tout cas, pour ces députés, tout ce qui touche au fonctionnement interne de l’UL doit être traité au sein de l’administration de cette université, non par le ministre des Finances. En somme, les amendements réclamés par les membres de la Rencontre démocratique portent sur les articles 5, 8, 24, 31, 40 et 42 du projet de budget présenté par le gouvernement. Les députés membres de ce bloc comptent se battre âprement dans le cadre des réunions de la commission parlementaire des Finances (présidée par M. Samir Azar, membre du bloc du président de la Chambre) qui commencent aujourd’hui. NTV, affaire réglée ? Hier, les députés de la Rencontre démocratique se sont réunis avec le président Berry, ainsi qu’avec les membres de son bloc, pour l’informer des conclusions auxquelles ils ont abouti et de leurs conditions pour voter le budget. Selon une des personnes présentes à la réunion, le président de la Chambre semblait plutôt d’accord avec le bloc de Joumblatt sur les points soulevés. Il aurait même déclaré que les membres de son bloc faisaient leurs la plupart des objections soulevées et seraient solidaires de la bataille que compte mener le bloc Joumblatt. Celui-ci reste, en tout cas, convaincu que c’est là le minimum exigé pour voter le budget, et cette série de revendications n’est pas négociable. Enfin, la réunion du bloc de Joumblatt avec le président de la Chambre ne pouvait pas occulter le sujet de l’heure et la crise provoquée par la suspension puis le rétablissement de la diffusion par satellite de la NTV. Selon un des députés membres de la Rencontre démocratique, il semblerait que cette crise soit en voie de règlement. Le président Lahoud aurait déclaré au ministre de l’Information, qu’il a reçu hier, qu’il était contre la façon dont a été menée cette affaire, estimant aussi qu’elle a pris plus d’ampleur qu’elle ne le méritait. Apparemment et selon des sources parlementaires, il aurait été convenu de consacrer une réunion du Conseil des ministres à l’ensemble du dossier de l’audiovisuel et de la presse en général, mais, pour l’instant, l’affaire de la NTV serait close. Un second « lavage des cœurs » ne semblerait donc pas nécessaire. Du moins pas pour l’instant. Scarlett HADDAD
Dans un pays où l’amateurisme et l’improvisation restent les principaux moteurs de toute action, la Rencontre démocratique présidée par Walid Joumblatt veut faire les choses sérieusement, étudier les dossiers et adopter une liste de revendications précises. Après trois rencontres d’affilée avec les représentants de la CGTL, les professeurs de l’UL et le président de...