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Liban-Sud - Méfiance US à l’égard des rapports de l’État hébreu Washington se serait opposé à une opération israélienne contre le Hezbollah

Les États-Unis auraient-ils opposé une fin de non-recevoir à une demande israélienne de feu vert pour une vaste offensive au Liban dans le but de détruire les prétendus missiles du Hezbollah ? Des informations à ce sujet ont filtré jusqu’à Beyrouth, à la suite de l’intensification des campagnes médiatiques israéliennes contre le Liban et la formation islamiste. Des campagnes comportant des menaces à peine dissimulées, qui ont notamment évoqué l’origine et le nombre de ces missiles. Selon des sources diplomatiques bien informées, « Washington se méfie des rapports israéliens sur le Hezbollah, notamment sur les missiles qu’il reçoit. Selon ce que prétendent les rapports de Tel-Aviv, ces missiles sont tantôt iraniens, tantôt irakiens. Ils feraient partie des armes que l’Irak aurait fait fuir de Bagdad vers Beyrouth et les autres pays arabes ». Certains responsables de la sécurité américaine « ont remarqué la confusion israélienne dans les indications contradictoires données par Tel-Aviv sur l’origine, la nature et les spécificités militaires de ces armes », ont poursuivi ces sources. De plus, citant des responsables américains au Conseil national de sécurité et au secrétariat d’État à la Défense, spécialistes des affaires moyen-orientales, elles ont affirmé qu’Israël était irrité du rapprochement actuel entre les États-Unis et la Syrie au sujet de la lutte contre le terrorisme et de la coordination étroite entre les deux pays sur le plan sécuritaire. Ces sources ont également remarqué que le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, ainsi que d’autres responsables israéliens qui lui sont proches, notamment le ministre de la Défense Shaoul Mofaz, ont laissé transpirer des informations en leur possession aux médias pour embarrasser l’Administration américaine. Une manière de la sanctionner pour son attitude jugée négative et son incapacité à évaluer le danger qui menace Israël. Le lobby juif aux États-Unis aurait également été appelé à la rescousse. Il lui aurait été demandé de faire pression sur les sénateurs et les membres de la Chambre des représentants pour qu’ils soutiennent la position israélienne et usent d’informations fabriquées et infondées pour embrigader l’opinion publique américaine. Laquelle serait à son tour chargée de faire pression sur le président des États-Unis, George W. Bush, pour que ce dernier soit favorable aux desiderata du leadership politique israélien et accepte l’idée d’une offensive contre le Hezbollah, malgré les avertissements de certains responsables militaires, selon lesquels une telle opération aurait des conséquences négatives, au vu des expériences passées, notamment les affrontements de mai 2000 et les combats qui avaient suivi dans la zone des hameaux de Chébaa. Ces mêmes sources diplomatiques ont estimé que certains des faits rapportés par les services de renseignements israéliens concernant le Hezbollah et ses manœuvres avec les Gardiens iraniens de la Révolution islamique « ne sont pas réalistes parce que les Gardiens ont quitté le Liban depuis longtemps ». Et de préciser que la non-coopération américaine ne veut pourtant pas dire que les États-Unis ont changé d’avis concernant le Hezbollah, qu’ils considèrent toujours comme une organisation terroriste et qu’ils veulent classer sur la liste noire occidentale. Les Américains ont manifesté leur irritation à l’encontre du Liban qui a demandé au Canada de revenir sur son interdiction, il y a quelques mois, de bannir le parti islamiste. Il convient de signaler que le ministère des Affaires étrangères n’a pas reçu de protestation officielle de Washington à ce sujet, mais l’on a appris que les États-Unis ont demandé au Canada de ne pas répondre favorablement à la demande libanaise. Et, jusqu’à ce jour, Ottawa n’a toujours pas répondu à la requête du Liban concernant le Hezbollah. Ces sources ont enfin commenté les informations parues dans la presse israélienne, selon lesquelles l’explosion dans le village de Janta, dans la Békaa, aurait été causée par des armes irakiennes. « Ces propos ne sont que des suppositions de plus qui entrent dans le cadre de la campagne organisée contre le Hezbollah », ont-elles indiqué. Khalil FLEYHANE
Les États-Unis auraient-ils opposé une fin de non-recevoir à une demande israélienne de feu vert pour une vaste offensive au Liban dans le but de détruire les prétendus missiles du Hezbollah ? Des informations à ce sujet ont filtré jusqu’à Beyrouth, à la suite de l’intensification des campagnes médiatiques israéliennes contre le Liban et la formation islamiste. Des...