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Actualités - CHRONOLOGIE

L'embargo s'effrite au grand dam des américains

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a mis en garde contre les tentatives visant, en cas de retrait syrien du Liban, à faire de ce pays un «nouveau Kosovo» dans le but de permettre le déploiement de forces internationales. Dans une interview au quotidien koweitien al-Raï al-Aam, cheikh Nasrallah a affirmé que ses récentes déclarations sur la nécessité de la présence syrienne au Liban «n’étaient pas destinées à répondre à quiconque». «Nous sommes des Libanais concernés par le destin de ce pays a-t-il dit. Le Hezbollah est un parti libanais représentant un courant important. Lorsque nous évoquons des questions touchant à notre destin, nous ne nous arrêtons pas à des considérations de courtoisie, mais nous tentons seulement de nommer les choses par leurs noms», a-t-il ajouté. «J’ai simplement dit qu’il y avait un problème et qu’il faudrait donc que nous entamions un dialogue. Je n’ai pas brandi face à quiconque l’arme de l’abolition du confessionnalisme politique, seulment appelé à un dialogue autour de ce problème qu’est le confessionnalisme afin, soit de le régler, soit de coexister avec lui», a poursuivi cheikh Nasrallah. «Nous devons laisser au vestiaire et l’abolition du confessionnalisme et la laïcité totale. Ce sont des propositions responsables et sages, destinées à régler les problèmes posés sans créer des murs entre les Libanais», a-t-il déclaré. Pour ce qui est de la présence syrienne, le chef du Hezbollah a jugé «clair qu’avant la guerre civile libanaise, les Syriens n’étaient pas présents au Liban. La présence militaire syrienne est donc une conséquence du problème libanais». «Aujourd’hui, les troupes syriennes constituent une garantie sur le plan de la sécurité. Quant à l’armée libanaise, son commandement actuel et le précédent ont déployé de grands efforts pour en faire une institution fondée sur des bases nationales, mais ce processus nécessite encore quelque temps car il n’est pas encore achevé», selon lui. Cheikh Nasrallah a estimé que sans les forces syriennes, «qui auraient pu garantir le maintien de la cohésion des institutions de l’État face à un défi tel que celui constitué par les incidents de Denniyeh de l’année dernière et leurs répercussions confessionnelles ?». Il a appelé à «un dialogue à l’ombre de la présence militaire syrienne parce que celle-ci constitue une couverture sécuritaire et un parapluie politique». «Les Libanais ne veulent plus de la guerre civile et sont favorables au règlement de leurs problèmes par le dialogue. De plus, nous disposons maintenant d’un État et d’institutions. Des élections législatives ont pu se dérouler alors que le boycottage recule. Ce sont des éléments positifs qui peuvent servir pour un dialogue destiné à parachever l’édification du pays», a-t-il ajouté. Pour lui, en l’absence des troupes syriennes, «des réseaux israéliens pourraient provoquer des incidents ici et là-bas, visant aussi bien des chrétiens que des musulmans et, du coup, en exploitant les instincts confessionnels et sectaires, ramener le pays à l’ère des tueries». «Voyons ce qui s’est passé au Sud. Après le retrait israélien, la Résistance et l’État ont cherché à rassurer tout le monde. Mais certaines fractions chrétiennes ont suscité un grand tapage sur ce qui se déroulait là-bas et ont dénoncé l’ordre milicien et les abus. Pourtant, jusqu’à présent, pas une goutte de sang n’est tombée dans la région», a-t-il noté. Il a affirmé croire à l’existence «de certaines parties qui agissent pour faire évacuer les Syriens du Liban et ramener les troubles entre les Libanais». «En d’autres termes, il s’agirait de faire du Liban un nouveau Kosovo pour susciter une solution du type nécessitant le déploiement d’une force internationale et imposer de la sorte une tutelle sur le Liban». «Tout cela parce qu’il faut en finir avec le Liban fort, allié de la Syrie, qui a pu défaire Israël», a-t-il dit. Par ailleurs, cheikh Nasrallah a souligné que «personne ne peut trancher sur ce que sera dans le proche avenir la situation» à la frontière libano-israélienne.
Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a mis en garde contre les tentatives visant, en cas de retrait syrien du Liban, à faire de ce pays un «nouveau Kosovo» dans le but de permettre le déploiement de forces internationales. Dans une interview au quotidien koweitien al-Raï al-Aam, cheikh Nasrallah a affirmé que ses récentes déclarations sur la nécessité de la...