Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Yougoslavie - Le Parlement pris d'assaut, Kostunica s'autoproclame président C'est la révolution contre Milosévic(photo)

Contre toute attente, M. Boutros Harb, député du Batroun, a jugé hier que le Cabinet Hoss est, «à cause de sa gestion, le pire gouvernement que le Liban ait connu». Si les propos du parlementaire étonnent, c’est parce qu’il a de tout temps été l’un des défenseurs les plus acharnés du ministère qu’il dénigre aujourd’hui. M. Harb a par ailleurs donné raison au patriarcat maronite, estimant que les questions qu’il soulève, concernant notamment la souveraineté libanaise, ne reflètent pas les vœux des seuls chrétiens. Le député de Batroun a donné une conférence de presse au cours de laquelle il a commenté l’actualité locale. «Il fut un temps où l’on avait l’impression que des services œuvraient sur le terrain aux dépens des chefs de l’État et du gouvernement et si des Libanais ont eu le sentiment que le pays était livré à lui-même, c’est parce que l’équipe ministérielle sombrait dans l’inconscience. J’ai dit qu’à cause de sa gestion, le gouvernement est le pire que le Liban ait connu. S’il n’en n’était pas ainsi, le président de la République n’aurait pas institué un bureau des plaintes», a-t-il déclaré, reprochant au Cabinet de ne pas avoir tenu compte du discours d’investiture du général Lahoud et l’accusant d’avoir «porté préjudice au régime». M. Harb a toutefois considéré que le président du Conseil «ne peut pas être tenu pour seul responsable» de la mauvaise gestion du gouvernement et de ses conséquences sur le pays. Il a vivement critiqué les ministres et plaidé en faveur de la formation d’un gouvernement d’entente nationale. Pour lui, la nouvelle équipe doit regrouper «toutes les forces politiques du pays» et être à même d’«inspirer confiance aux Libanais». «Si nous ne formons pas un gouvernement de salut public dont les ministres seront des hommes politiques et non pas des fonctionnaires, capables de poser tous les problèmes politiques, économiques et de souveraineté, de réaliser la réconciliation nationale et d’appliquer l’accord de Taëf, nous irons droit à la catastrophe», a déclaré le parlementaire. Pour lui, l’accord de Taëf est «un tout indissociable» et c’est son application «tronquée qui a fait naître un sentiment d’injustice chez une catégorie de Libanais». C’est ainsi que M. Harb a expliqué les récentes prises de position du camp chrétien «qui a rejeté la direction vers laquelle le pays est orienté». «L’effervescence au sein du camp reflète, a-t-il dit en réponse à une question, le ras-le-bol d’une partie de la population qui se sent vaincue et marginalisée sur le plan politique et qui rejette la réconciliation qui a été réalisée et à l’issue de laquelle un ou deux criminels seulement sont apparus». Il s’est prononcé résolument contre la décision des autorités de dissoudre les FL en 1994, la qualifiant d’«inopportune» et a invité l’État à engager un dialogue avec les partisans des FL. «S’ils ont raison, prenons leurs remarques en considération, car le Liban ne peut pas être bâti sur base de la répression et de l’emprisonnement de tous ceux qui ne sont pas de notre avis. N’oublions pas que certaines personnes ont été jetées en prison pour cela», a-t-il dit en allusion à la détention du chef des FL, M. Samir Geagea. M. Harb a par ailleurs déploré les propos du président égyptien, M. Hosni Moubarak, selon lesquels «la Syrie garantit l’équilibre au Liban», rappelant que l’accord de Taëf prévoit le redéploiement des troupes syriennes. «Le problème principal, a-t-il ajouté en réponse à une question, reste la formule du système politique et le rétablissement de la souveraineté nationale». Le député a aussi estimé que l’appel de Bkerké au départ des troupes syriennes a trouvé un écho aussi bien auprès des chrétiens que des musulmans. «Dire que les musulmans sont contre le communiqué des évêques maronites s’inscrit dans un cadre politique et ne reflète pas la vérité», a-t-il ajouté.
Contre toute attente, M. Boutros Harb, député du Batroun, a jugé hier que le Cabinet Hoss est, «à cause de sa gestion, le pire gouvernement que le Liban ait connu». Si les propos du parlementaire étonnent, c’est parce qu’il a de tout temps été l’un des défenseurs les plus acharnés du ministère qu’il dénigre aujourd’hui. M. Harb a par ailleurs donné raison au...