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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Communautés - Le patriarche maronite a quitté Beyrouth pour Rome Sfeir : Assad a raison, mais à condition que le Liban ne soit pas un vassal

«Je voudrais mettre aujourd’hui en évidence les bienfaits de la diversité que doit adopter toute grande université, qui est, à part la Chambre des députés, la seule institution où la présence d’une telle valeur est impérative». C’est en ces termes que le président de l’AUB, M. John Waterbury, s’est adressé à son auditoire lors de la cérémonie d’inauguration de la 135e année universitaire, qu’il a présidée dans la grande salle des festivités à l’Assembly Hall. M.Waterbury avait à ses côtés les vice-présidents de l’université, les doyens, les professeurs, les employés, de nombreux anciens et les membres du Board of Trustees. Hier à midi pile, au son de la cloche du College Hall, le corps professoral, dans ses traditionnels habits académiques, est entré dans la grande salle des festivités, donnant ainsi le coup d’envoi de la cérémonie qui a débuté officiellement quelques instants plus tard avec l’hymne national libanais. Le président de l’AUB a entamé son discours inaugural en exprimant son regret suite aux évènements qui se déroulent dans les territoires et dans la bande de Gaza. «Le XXIe siècle débute avec les mêmes horreurs que les siècles passés», a-t-il commencé par dire. Il a poursuivi : «Ni l’Internet ni la mondialisation n’ont réussi à réduire les convulsions et les douleurs, mais l’université se doit de garder sa flamme allumée dans la nuit obscure en continuant à recevoir de nouvelles recrues au sein de sa famille, pour les préparer à devenir les promoteurs d’un avenir brillant, sûr et pacifié, dans un monde meilleur». Il a conclu son introduction en appelant son jeune auditoire à ne pas opter pour la vengeance quel que soit le degré de sa colère. «Si fort que soit le sentiment de fureur, d’amertume, de dégoût et de frustration que vous ressentez, et si fort que soit l’appel de la vengeance, ne vous laissez pas glisser vers les gouffres, ne réalisez pas leur but en vous laissant entraîner vers des réactions primaires, car ainsi vous auriez servi leurs desseins», a-t-il lancé à l’adresse de ses auditeurs. Ensuite, le président de l’AUB a évoqué le thème de la «diversité» d’une importance capitale pour toute université. «Une grande université doit faire de la diversité un de ses principaux axiomes pour qu’elle puisse représenter la société mondiale et pour réussir à véhiculer la connaissance dans son sens le plus large», a dit M. Waterbury. Il a poursuivi : «Le savoir a toujours consisté, en grande partie, à rencontrer l’autre, qui est différent, cette stratégie a toujours été salutaire car elle a permis d’évaluer nos valeurs et parfois de porter un jugement sur tous nos a priori». Pour le président de l’AUB, le corps universitaire se doit d’être diversifié en créant un équilibre entre «les sexes, les ethnies, les religions, les niveaux sociaux, les régions et les nations». Il a estimé qu’à Beyrouth «les étudiants de couleur doivent être plus nombreux», a trouvé normal que «l’AUB puisse recruter un jour des bouddhistes, des hindouistes ou des confucéens», s’est interrogé sur «le sort de tous les étudiants libanais que la sélection sociale éloigne de l’Université américaine», a indiqué que «les étudiants du Sud, de la Békaa et du Akkar sont minoritaires» et a rappelé qu’«en d’autres temps l’Université américaine de Beyrouth a été au service du Moyen-Orient et du bassin méditerranéen». Pour illustrer cet appel à la diversité, le président de l’AUB a cité le cas de l’Université de la Terre, au Costa Rica, dont 60 % de ses 400 étudiants ne sont pas du pays, et dont le corps enseignant est étranger à 40 %. M.Waterbury a indiqué aussi que dans cette université «tous les clivages, même linguistiques, sont dépassés» et que «les étudiants vivent ensemble, car l’université, située dans une ancienne plantation de bananes, est loin de toute agglomération urbaine». Il a conclu : «L’université est le lieu où l’on apprend comment traiter avec la diversité pour découvrir combien cette discipline peut être enrichissante et combien elle peut parfois nous aider à détecter les sources de notre malaise». À l’issue de la cérémonie, un des professeurs a interprété l’hymne de l’université, repris par l’ensemble des étudiants qui ont longtemps applaudi leurs professeurs au moment où ils ont quitté la grande salle des festivités. Le communiqué adressé hier à la presse par le bureau des relations publiques de l’AUB indique que 5 700 étudiantes et étudiants sont inscrits pour cette nouvelle année universitaire 2000/2001.
«Je voudrais mettre aujourd’hui en évidence les bienfaits de la diversité que doit adopter toute grande université, qui est, à part la Chambre des députés, la seule institution où la présence d’une telle valeur est impérative». C’est en ces termes que le président de l’AUB, M. John Waterbury, s’est adressé à son auditoire lors de la cérémonie d’inauguration...