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Actualités - CHRONOLOGIE

Association Les propriétaires des établissements commerciaux reçus par Hariri

Un séminaire sur les énergies renouvelables se tient depuis lundi dernier au siège des Nations unies, place Riad Solh, à l’initiative du Goethe Institut et de l’Escwa. Organisé en collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le séminaire se déroule en présence d’un groupe d’experts internationaux spécialisés dans les technologies des énergies renouvelables. La série de conférences prévue dans ce cadre, et qui se prolongera jusqu’à, demain, jeudi, vise à faire le point sur les techniques de génération d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables, notamment le soleil. L’objectif recherché à travers ce séminaire est de diffuser ce savoir-faire parmi les pays de l’Ouest asiatique. Plus de 35 spécialistes participent à ce cycle de conférences. Ils viennent d’Allemagne, de Jordanie, d’Arabie séoudite, des Émirats arabes unis, de Syrie, d’Irak, d’Oman, de Palestine, de Bahreïn, du Koweït, d’Égypte et du Yémen (en sus du Liban). Plusieurs intervenants se sont succédé à la tribune durant la séance inaugurale. M. Omar Touqan, directeur de la section «Énergie et ressources naturelles» au sein de l’Escwa, a commencé par rappeler que le sommet du G7 tenu au Japon il y a deux mois a décidé de consacrer un milliard de dollars américains aux énergies renouvelables. Il a souligné à ce propos l’intérêt que portent les Nations unies à ce domaine. M. Touqan a par la suite énuméré les trois volets sur lesquels porteront les interventions : les chances et les défis de l’adoption des sources d’énergie renouvelables, l’aspect technique de la production d’électricité à partir de l’énergie solaire et, enfin, les possibilités de recours à cette forme d’énergie en zone urbaine. Le Dr Monika von Kraft, directrice du Goethe Institut, a expliqué que, tout comme Goethe, l’Institut culturel allemand a une large conception de la culture qui s’étend aux technologies de développement dans ce cas précis. Le Dr Von Kraft, qui a invité à Beyrouth quatre spécialistes allemands pour nous faire part de leur expérience dans ce domaine, a souligné que le Liban dispose de plus de 300 jours d’ensoleillement par an, d’où l’opportunité de développer l’exploitation des sources d’énergie renouvelable dont l’énergie solaire, d’autant que le bombardement répété des centrales thermiques ainsi que la récente flambée des prix du brut rendent le secteur de l’électricité particulièrement vulnérable. «Le Liban n’a pas de pétrole, pas de gaz, très peu de vent et beaucoup de soleil», a-t-elle dit, avant de déplorer le fait que les installations solaires n’apparaissent pas dans le nouveau centre-ville de Beyrouth, ni d’ailleurs sur les bâtiments publics, «même pas sur le toit du ministère de l’Environnement ni sur celui du ministère des Ressources hydrauliques et électriques», a-t-elle noté. Le Dr von Kraft a émis l’espoir que le prochain gouvernement investisse dans le développement de l’exploitation des sources d’énergie renouvelables avant de conclure, en reprenant le slogan de Greenpeace : «Branchons-nous au soleil et lançons-nous dans l’âge solaire». M. Wilfried Grasse, secrétaire exécutif de l’Agence internationale de l’énergie, a ensuite pris le relais en présentant l’AIE, une coalition de quelque 14 compagnies d’utilité publique produisant de l’énergie. L’un des objectifs de cette agence est d’encourager les raccordements transcontinentaux entre les réseaux électriques du Sud européen, du Nord africain et de l’Ouest asiatique. Selon lui, le pourtour méditerranéen recèle un énorme potentiel de production d’électricité à base d’énergie solaire. Le Dr Hazem Beblawi, secrétaire exécutif de l’Escwa, a relevé pour sa part la situation paradoxale dans laquelle se trouve la région de l’Asie de l’Ouest : abondance de l’énergie solaire d’un côté et pénurie d’eau de l’autre. Il a appelé à la mise au point des techniques nécessaires à l’exploitation de l’énergie solaire afin d’assurer un développement durable dans la région du Moyen-Orient. M. Sleiman Traboulsi, ministre des Ressources électriques et hydrauliques, a clôturé la séance inaugurale par une intervention au cours de laquelle il a souligné que la facture de carburants pour la production de l’électricité s’est élevée à un milliard de dollars américains en l’an 2000, ce qui représente un lourd fardeau pour l’économie libanaise, d’où la nécessité d’avoir recours à des sources d’énergie alternatives, l’énergie solaire en particulier. Par la même occasion, l’utilisation de l’énergie solaire permettrait de mettre un terme à l’émission de gaz à effet de serre qui cause le réchauffement climatique observé, de même qu’elle mettrait un terme à l’émission de gaz nocifs à la santé. Pour reprendre les termes d’un architecte cité par le Dr Monika von Kraft, «l’énergie solaire n’est pas une mode, il y va de notre survie».
Un séminaire sur les énergies renouvelables se tient depuis lundi dernier au siège des Nations unies, place Riad Solh, à l’initiative du Goethe Institut et de l’Escwa. Organisé en collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le séminaire se déroule en présence d’un groupe d’experts internationaux spécialisés dans les technologies des énergies...