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Actualités - CHRONOLOGIE

Première génétique Un bébé-éprouvette conçu pour sauver sa soeur

Le président Rafic Hariri affirme qu’en cas de désignation, il ne formera son gouvernement qu’en plein accord avec le président Émile Lahoud. Faute de quoi, précise-t-il, il se récuserait. C’est en quelque sorte un prêté pour un rendu. On sait en effet que, contrairement au premier essai en 1998, le régime admet cette fois que les députés ne peuvent se dessaisir de leur mandat électif en sa faveur. Il s’engage donc à respecter scrupuleusement le choix de la majorité parlementaire pour la nomination d’un nouveau Premier ministre. De son côté, ce dernier (en puissance) promet de ne pas s’accrocher en cas de désaccord avec le chef de l’État, comme il l’a fait du temps de M. Élias Hraoui, plongeant le pays dans une crise de pouvoir. On sait en effet que la Constitution ne dit pas ce qu’il faut faire en cas de différend lors de la formation du gouvernement et que les deux présidents campent sur des positions antagonistes. La solution éventuelle qu’offre désormais M. Hariri, qui créerait ainsi un précédent faisant jurisprudence, ce serait donc un retrait du Premier ministre désigné. Mais, fort heureusement, on n’en est pas là. Pour le moment, M. Hariri manifeste de toute évidence une (bonne) volonté de coopération à toute épreuve. Il estime en effet que le pays traverse une phase si difficile, notamment sur le plan socio-économique, que l’union sacrée s’impose d’elle-même. Les petites querelles politiciennes doivent donc être mises de côté, au nom de l’intérêt national. Pour lui rendre la politesse, le régime fait savoir qu’à son avis, personne ne peut mieux que le maître de Koraytem assumer la responsabilité, dans les circonstances délicates actuelles, sur le double plan régional et local. Ajoutant que selon toute probabilité, cette certitude se verra confirmée par le choix de la majorité parlementaire lors des consultations. Donc en principe, ou en apparence, les deux hommes ne peuvent se passer l’un de l’autre. Plus exactement, leur accord pour la composition du prochain Cabinet s’annonce tout aussi indispensable qu’inéluctable. Les bonnes intentions, qui s’étendent du reste à l’ensemble de la classe politique, sont évidentes. On peut estimer qu’en fin de parcours, il leur arrive de mener à l’enfer. Mais pour l’heure, elles permettent de dissiper les craintes réciproques et de faciliter la transition d’un gouvernement à l’autre. De tous côtés, on soutient que les présidents Lahoud et Hariri sont tous deux prêts à faire montre d’un large sens de compréhension et de tolérance mutuelle pour éviter au pays tout risque de crise ministérielle. On ajoute qu’il n’y aura pas de dispute sur le partage des parts et pas de compétition pour le contrôle de la majorité, ou de la minorité de blocage, au sein du Conseil des ministres. On répète que les deux présidents sont condamnés à s’entendre, dans la mesure où ils veulent tous deux servir sincèrement leur pays et lui permettre de se tirer d’affaire. Ceci en coopération avec les principales forces politiques locales, le nouveau gouvernement devant inspirer toute confiance aux Libanais. Dans ce contexte, la formation devrait aller assez vite. Et la nouvelle équipe se saisirait sans tarder de dossiers brûlants comme la crise économique, le budget de l’an prochain, les événements des territoires avec leurs effets sur le dossier de l’implantation, l’évolution régionale et la reconstruction du Sud.
Le président Rafic Hariri affirme qu’en cas de désignation, il ne formera son gouvernement qu’en plein accord avec le président Émile Lahoud. Faute de quoi, précise-t-il, il se récuserait. C’est en quelque sorte un prêté pour un rendu. On sait en effet que, contrairement au premier essai en 1998, le régime admet cette fois que les députés ne peuvent se dessaisir de...