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Actualités - REPORTAGES

Le téléphone portable affecte-t-il la santé ?

Voici un certain nombre d’années que les rumeurs vont bon train. Le portable nous serait-il nocif ? Les nombreuses recherches menées pour mesurer la nocivité du téléphone portable sur la santé ne se sont pas avérées, à ce jour, concluantes. Rien ne prouve qu’il est dangereux, mais rien ne prouve qu’il ne l’est pas. Aucune étude n’a pu prouver à ce jour un lien entre les radiations des téléphones portables et des problèmes de santé, mais de nombreuses enquêtes sont en cours, laissant les consommateurs dans le doute quant aux risques qu’ils encourent. L’évaluation de ces risques est actuellement extrêmement difficile, puisque aucun lien de cause à effet n’a été mis en évidence de façon claire. La préoccupation est toutefois légitime. Il ne reste donc qu’à espérer que ces incertitudes puissent être prochainement levées. On ne peut affirmer pour l’instant que les ondes des portables ont des effets sur l’organisme humain. Dans le doute, la plupart des scientifiques préconisent une utilisation minimale des portables. Études et avis contradictoires Bien qu’aucune étude n’ait établi avec certitude que l’utilisation d’un portable porte atteinte à la santé, le débat a été vivement relancé ces derniers temps suite à la plainte portée par un neurologue américain, Christopher Newman, contre neuf compagnies impliquées dans la téléphonie mobile. Huit années d’usage intensif du cellulaire seraient, selon le médecin, à l’origine de la tumeur maligne qui vient d’être décelée dans son cerveau, derrière son oreille droite, plus précisément. Il réclame aujourd’hui 800 millions de dollars de dommages et intérêts. La faute de ces compagnies serait, d’après Newman, d’avoir négligé d’informer les consommateurs des risques que les radiations émises par les appareils mobiles feraient courir à leur santé. De leur côté, les professionnels nient tout lien de causalité. Il semble toutefois que le demandeur aura quelques difficultés à apporter la preuve du lien de cause à effet: si on soupçonne depuis plusieurs années l’usage intensif des téléphones mobiles d’être impliqué dans certaines tumeurs du cerveau, les études n’y ont pas encore apporté de réponse définitive. Mais la polémique dépasse les frontières nationales puisque l’Association australienne des consommateurs vient de révéler que les kits «main libre» permettraient une baisse de 92% du taux d’absorption des radiations électromagnétiques par les tissus humains lors de l’utilisation d’un téléphone muni d’un écouteur et d’un micro détachés de l’appareil. Ces résultats viennent contredire une étude britannique publiée en avril, selon laquelle les écouteurs pouvaient tripler le nombre de radiations électromagnétiques atteignant le cerveau. C’est alors qu’une étude scandinave est venue relancer l’inquiétude quant à la nocivité des GSM. Elle met en évidence des troubles manifestes chez les utilisateurs intensifs. Il s’agirait pour l’essentiel de sensations céphalées, vertiges, bourdonnements… et de névralgies faciales. Le problème se manifesterait en particulier après une utilisation prolongée, la communication durant plus de cinq minutes avant qu’apparaissent les premiers symptômes... Alors la solution? Coupez la ligne au bout de 4 minutes 30! Prévention : un T-shirt et un étui pour se protéger Le marché de la protection contre les ondes des téléphones portables a de beaux jours devant lui. Les inventions se succèdent, jouant sur la lenteur de la recherche à donner des réponses quant à leur nocivité: dernière invention en date, le T-shirt antiondes électromagnétiques. En effet, une entreprise japonaise, Gunze, envisage de mettre sur le marché un T-shirt spécialement conçu pour protéger les porteurs de stimulateur cardiaque (pacemaker) des ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables. Le vêtement est fabriqué avec des fils de nylon argenté qui suppriment 92% des ondes, même lorsque le téléphone est utilisé à deux centimètres du stimulateur cardiaque. Le T-shirt a été mis au point après deux ans de recherche par Gunze et une équipe de l’université japonaise d’Ehime. Les inquiétudes sur l’impact sanitaire des téléphones portables touchent aussi le grand public. Au Japon, une compagnie ferroviaire privée a indiqué qu’elle allait rapidement créer des zones spéciales interdites à leur usage dans ses wagons. Alors que les études sur les possibles dangers du téléphone mobile sont toujours contradictoires, une société française vient d’inventer le premier étui antiradiation. Cette pochette transparente empêche les ondes émises par les téléphones portables d’atteindre le corps humain et «évite l’échauffement du cerveau». Même si les experts sont partagés sur les dangers des portables, la société AESD compte sur le principe de précaution pour faire de son produit un succès commercial. Selon la société AESD, plus des trois quarts des nuisances radioélectriques du téléphone sont déviées par cet étui, qui devrait être prochainement commercialisé à un prix avoisinant les 150 francs. Le principe est d’attirer la puissance d’émission du téléphone portable vers l’extérieur, au lieu qu’elle soit dirigée vers le visage. Les fabricants des mobiles minimisent les effets potentiels Les fabricants de téléphones portables affirment se sentir concernés au plus haut niveau par la question de l’impact des ondes électromagnétiques sur la santé. Ils devraient commercialiser dès l’année prochaine des appareils portant une étiquette signalant le niveau d’ondes émis par l’appareil. Ils travaillent actuellement sur une norme standard qui permettrait de mesurer le niveau de radiations des téléphones portables. Ils pensent faire figurer le taux de radiation sur les emballages plutôt que les appareils eux-mêmes. Cette démarche survient alors que les scientifiques tentent de savoir s’il existe un lien entre l’utilisation des mobiles et les cancers ou d’autres maladies. Après des années de recherche, aucune équipe médicale n’a prouvé que l’utilisation d’un téléphone portable comportait des risques pour la santé. Mais une partie du corps médical estime qu’il faut poursuivre les études. À cet égard, Mats Paulson se veut rassurant. «Ericsson accorde une grande importance à la sécurité de ses produits et veille à ce qu’ils soient sûrs, dit-il. Tous les modèles d’Ericsson sont conçus et testés conformément aux recommandations et normes internationales relatives à la santé et à la sécurité. Ils respectent les limites électromagnétiques définies par l’OMS comme étant sûres et ne nuisant pas à la santé. De nombreuses études élaborées dans les pays développés ont, de plus, montré que les champs électromagnétiques émanant des mobiles ne constituent pas un danger pour la santé». Fadi Sawaya des Éts Kettaneh est d’accord. «Aucune étude concluante n’est encore disponible. Aucune relation de cause à effet n’a été prouvée jusqu’à présent. En l’absence de statistiques fiables, le consommateur devrait faire attention et ne pas exagérer. De toute manière, l’écouteur pourrait aider à éloigner les ondes électromagnétiques du cerveau». Du côté scientifique, le débat reste ouvert : plusieurs études sont en cours mais les résultats ne seront donnés que dans quelques années. La rumeur court depuis des années… et cette fois, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) adopte les grands moyens: elle lance une vaste étude internationale pour évaluer les risques de cancer liés à l’utilisation de téléphones portables. Lors de cette enquête, des milliers de cas de tumeurs affectant des organes, a priori exposés aux ondes électromagnétiques des portables (cerveau, nerf acoustique…), seront observés. Il s’agit là d’un pas décisif dans lequel on peut placer toutes les espérances pour obtenir de nouvelles informations – voire preuves – sur les problèmes de santé engendrés par les téléphones mobiles. Il est juste dommage qu’une telle entreprise démarre si tard: le mal n’est-il pas déjà fait? Effets thermiques Parmi les phénomènes qui découlent de l’utilisation de la technologie d’ondes radio, les effets thermiques sont ceux qui sont les plus mesurables. En effet, on constate que l’utilisation continue d’un mobile pendant 20 minutes fait augmenter la température des tissus en contact de 1°C. Ce qui n’est pas peu, car des études ont montré d’une part que la hausse de température se faisait ressentir jusqu’à 10 cm vers l’intérieur du cerveau, et d’autre part que cela implique une différence de température de part et d’autre du cerveau. Les conséquences de ce déséquilibre thermique ne sont pas encore connues. Les opérateurs de mobiles et les constructeurs commencent à avoir fréquemment des appels d’utilisateurs se plaignant de maux de tête, de picotements et de crispations de la peau, de clignement des yeux, de pertes de mémoire, de bourdonnement dans les oreilles la nuit…. Les effets thermiques sont donc bel et bien vérifiés. Le mobile est la plus grosse source de radiation domestique jamais inventée. Et nous l’utilisons contre l’organe le plus sensible de notre corps! Presque rien concernant les implications sur la santé à long terme n’a été étudié. En réalité, les recherches ne commencent que maintenant. De plus, il faudra attendre environ 20 ans avant que des cancers dus à l’utilisation de mobiles se déclarent massivement. En définitive, le doute est possible, mais il n’est nullement certain. Pour ceux qui s’inquiètent sur leur santé, ne sombrez tout de même pas dans la paranoïa! Si vous utilisez votre portable modérément, vous n’avez pas tellement de problèmes à craindre!
Voici un certain nombre d’années que les rumeurs vont bon train. Le portable nous serait-il nocif ? Les nombreuses recherches menées pour mesurer la nocivité du téléphone portable sur la santé ne se sont pas avérées, à ce jour, concluantes. Rien ne prouve qu’il est dangereux, mais rien ne prouve qu’il ne l’est pas. Aucune étude n’a pu prouver à ce jour un lien entre les...