Reconstruction - L'ambassadeur US confère avec Lahoud, Berry et Hoss Washington minimise le report de la réunion des pays donateurs

Le report de la conférence des pays et organismes donateurs, en vue de la reconstruction du Liban-Sud, a incontestablement créé, sinon un froid, du moins un malentendu entre les États-Unis et le Liban. Certains milieux locaux, plus particulièrement le Hezbollah, ont interprété l’ajournement de cette réunion (prévue pour le 9 octobre) comme une tentative de Washington, et des pays occidentaux en général, de faire pression sur le gouvernement libanais afin de l’amener à déployer l’armée au Liban-Sud. C’est dans le but de dissiper tout malentendu sur ce plan que l’ambassadeur des États-Unis, David Satterfield, s’est entretenu hier avec le président Émile Lahoud, le chef du Législatif Nabih Berry et le Premier ministre Sélim Hoss. L’ambassadeur US a affirmé, au terme de sa tournée, que le report de la réunion des pays donateurs est lié uniquement au fait que la Banque mondiale, les Nations unies, les fonds arabes et les donateurs internationaux doivent encore achever les préparatifs de la conférence. Apportant un démenti à toutes les interprétations avancées au sujet de l’ajournement sine die de la rencontre, M. Satterfield a déclaré que «pour que le Liban tire le plus grand bénéfice de l’aide (internationale), il faut que la conférence soit bien préparée».