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Actualités - CHRONOLOGIE

Dialogue national - Joumblatt se rend aujourd'hui à Paris Le PSP et le CNL s'attaquent aux grandes lignes d'un document de travail commun(photo)

Le PSP et le Courant national libre ont entamé l’examen des grandes lignes du document de travail qui constituera une base pour le dialogue qui doit être amorcé entre les leaders des deux mouvements politiques, M. Walid Joumblatt et le général Michel Aoun. M. Joumblatt doit se rendre comme on le sait aujourd’hui à Paris pour prendre part au congrès de l’Internationale socialiste mais aucune date n’est prévue pour sa rencontre avec le général Aoun. Celle-ci aura lieu lorsque le document de travail sera élaboré. Une délégation du PSP, conduite par le secrétaire général du parti, M. Chérif Fayad, et formée de MM. Waël Abou Faour et Zaher Raad, s’est rendue auprès du chef du CNL, le général Nadim Lteif. La réunion s’est tenue en présence de MM. Hikmat Dib, Mario Aoun, Fouad Sayyah, Gébrane Bassil, Georges Haddad, Michel de Chadarévian, Nagy Gharios, Michel Toufic Aoun et Ziad Abs qui ont passé en revue avec leurs hôtes les grandes lignes du document de travail. Dans une déclaration à la presse, le général Lteif a exprimé l’espoir que l’entretien Joumblatt-Aoun ait lieu dans un proche avenir, rappelant qu’aucune date n’avait été fixée pour la rencontre «que des amis communs tentaient d’arranger». Il a également rappelé que le général Aoun avait lancé il y a plus d’un mois un appel au dialogue «auquel de nombreux dirigeants et hommes politiques ont fait écho, notamment Walid Joumblatt qui est réputé pour ses prises de position courageuses et nationales et qui a été le premier à s’en féliciter». Le général Lteif a insisté sur le fait qu’«un dialogue national commande la présence de tous les Libanais libres dans leur pays afin que tous les courants puissent converser librement». «Voilà pourquoi, a-t-il renchéri, la question du retour du général Aoun pour participer au dialogue se pose avec acuité. Nous espérons aplanir tous les obstacles à ce retour et lancer le processus de redressement du pays, qui se trouve aujourd’hui au bord du gouffre. Nous ne pouvons plus attendre davantage. Chaque courant doit faire une partie du chemin en direction de l’autre. Nous souhaitons que les démarches entreprises à cette fin soient couronnées de succès». De son côté, M. Fayad a fait remarquer que l’entretien avec le directoire du CNL s’inscrit dans le prolongement du dialogue qui a été déjà amorcé par les mouvements estudiantins et syndicaux au sein des deux organismes. «Nous poursuivons aujourd’hui ce dialogue sur le plan politique dans une tentative de réaliser la réconciliation nationale globale qui ne saurait être sans dialogue entre toutes les parties. Le CNL, les Kataëb, le PNL, le Hezbollah sont tous présents (sur la scène politique) et il est donc tout à fait normal que tous se retrouvent autour d’une même table pour un dialogue national, clair et sincère qui tienne compte des intérêts de toutes les franges de la population», a-t-il déclaré, estimant que c’est à travers le dialogue qu’il sera possible de conduire le pays à bon port. «Voilà pourquoi nous sommes ici. Nous avons déjà pris contact avec un grand nombre de partis qui étaient nos adversaires et nous pensons que le fait de mettre sur papier ce que nous pensons tout haut constitue une base solide pour poursuivre ces contacts et jeter les bases d’une nouvelle étape», a expliqué M. Fayad, précisant que le document de travail sera rendu public dès qu’il sera prêt. Avec le CNL qui ne reconnaît pas l’accord de Taëf, le dialogue doit permettre de «parvenir à des points communs», a-t-il fait valoir, ajoutant : «Il n’est pas nécessaire que les positions concordent, sinon une partie devra s’éliminer pour correspondre à l’autre. Nous reconnaissons (le droit à) la différence et à la diversité». Interrogé sur le même thème, le général Lteif devait répondre : «Est-ce que l’autorité issue de Taëf approuve cet accord ? Sincèrement, la réponse est non. Du moins c’est mon point de vue. Le général Aoun était avec Taëf mais souhaitait une autre formule qui soit acceptable de tous les Libanais, notamment en ce qui concerne la souveraineté et la liberté de décision libanaises. Nous avons respecté la loi depuis 1990 jusqu’aujourd’hui alors que tous nos droits ont été spoliés».
Le PSP et le Courant national libre ont entamé l’examen des grandes lignes du document de travail qui constituera une base pour le dialogue qui doit être amorcé entre les leaders des deux mouvements politiques, M. Walid Joumblatt et le général Michel Aoun. M. Joumblatt doit se rendre comme on le sait aujourd’hui à Paris pour prendre part au congrès de l’Internationale...