Rechercher
Rechercher

Actualités - DISCOURS

Liban-ONU - Le discours du Premier ministre à l'Assemblée générale des Nations Unies Hoss réclame à Israël des réparations pour 22 ans d'occupation

Le Liban va saisir la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye pour obtenir qu’Israël paie des réparations pour 22 ans d’occupation du Liban-Sud, a annnoncé hier à la tribune de l’Onu le Premier ministre Sélim Hoss, appelant par ailleurs la communauté internationale à faire preuve de solidarité en contribuant à la reconstruction du Sud. «Israël doit compenser le Liban pour les pertes humaines, matérielles et économiques provoquées par l’occupation israélienne et les actes d’agression», a dit M. Hoss dans un discours prononcé dans le cadre de la session annuelle de l’Assemblée générale. Le chef du gouvernement, qui s’exprimait devant une assistance réduite, a ajouté que «le Liban va ainsi s’adresser à la Cour internationale de justice» pour obtenir des «réparations appropriées et justes». «Le Liban a chèrement payé le prix de sa libération», a assuré M. Hoss en rappelant les destructions et les milliers de victimes laissées par Israël dans son sillage. «Pour la première fois depuis 1978, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a pu remplir la mission qui lui avait été assignée dans la résolution 425», a-t-il relevé, déplorant toutefois que la ligne de retrait tracée par l’Onu «ne soit pas conforme en trois points avec la frontière tracée en 1923 entre le Liban et la Palestine sous les mandats français et britannique, et qui est internationalement reconnue». De plus, a poursuivi le Premier ministre, la ligne bleue de l’Onu «laisse la région des fermes de Chebaa hors de la zone d’opérations de la Finul». En tout état de cause, «le Liban a coopéré sérieusement avec l’Onu pour assurer les conditions d’application de la résolution 425, en dépit des agissements d’Israël et de ses violations répétées de la ligne de retrait qui ont retardé de plusieurs semaines le déploiement de la Finul. Celui-ci a finalement eu lieu, simultanément avec celui des forces armées libanaises», a indiqué M. Hoss. «Il faut souligner à ce propos le degré de civilisation, de sagesse et de tolérance dont a fait preuve le peuple du Liban après sa victoire contre l’occupation et le retrait des forces israéliennes, dans la mesure où, contrairement à ce que l’on prévoyait, des troubles ne se sont pas produits, pas plus que des actes de vendetta», a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement a ensuite exposé en ces termes la position du Liban : «Le Liban est attaché à ses frontières internationales telles que tracées sur les cartes Paulet-Newcombe de 1923 et confirmées par l’accord d’armistice libano-israélien de 1949. Il confirme ses réserves sur trois points de la ligne de retrait fixée par l’Onu, se déclare déterminé à défendre son droit à sa souveraineté sur les fermes de Chebaa et affirme son autorité et sa souveraineté sur les positions que l’Onu a intégrées au territoire sous supervision de la Fnuod (Force de l’Onu pour le Golan)». D’autre part, a poursuivi M. Hoss, «le Liban réclame la libération immédiate de tous les Libanais qui sont détenus dans les prisons israéliennes en contradiction avec les dispositions de la Convention de Genève de 1949 et des protocoles y afférents, ainsi que la Convention de La Haye. Il considère leur libération comme une étape supplémentaire dans le retrait israélien et donc dans l’application de la résolution 425». Dix-neuf Libanais sont toujours détenus en Israël parmi lesquels figurent deux dirigeants intégristes, cheikh Abdel-Karim Obeid et Moustapha Dirani, emprisonnés sans jugement respectivement depuis onze ans et six ans après avoir été enlevés au Liban par des commandos israéliens. Les réfugiés palestiniens Le Premier ministre a aussi réitéré les exigences de Beyrouth sur les réfugiés palestiniens. Il a ainsi souligné que la libération du Liban ne serait pas totale tant qu’une «solution juste» n’aurait pas été trouvée au problème des réfugiés palestiniens. «La solution est de permettre à ces réfugiés de retourner dans leur patrie», a dit M. Hoss. La question du «droit au retour» des Palestiniens accueillis par les pays arabes voisins en 1948 et en 1967 reste une des principales pierres d’achoppement des négociations israélo-palestiniennes. Au sujet de l’aide internationale souhaitée à la reconstruction du Sud, M. Hoss a déclaré : «Les Libanais ont le sentiment que la communauté internationale n’a pas déployé d’efforts suffisants pour contraindre Israël à appliquer la résolution 425 et donc à mettre fin il y a longtemps à son occupation». «Ce retard a eu pour résultat de forcer le Liban tout entier à subir les conséquences désastreuses de l’occupation», a-t-il souligné. «C’est pourquoi j’exhorte de cette tribune les pays donateurs, ainsi que les institutions financières internationales et les organismes spécialisés des Nations unies à octroyer des aides substantielles pour la reconstruction et la réhabilitation du Liban-Sud, comme preuve concrète de solidarité de la part de ceux qui en ont les moyens et au nom de l’ensemble de la communauté internationale».
Le Liban va saisir la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye pour obtenir qu’Israël paie des réparations pour 22 ans d’occupation du Liban-Sud, a annnoncé hier à la tribune de l’Onu le Premier ministre Sélim Hoss, appelant par ailleurs la communauté internationale à faire preuve de solidarité en contribuant à la reconstruction du Sud. «Israël doit compenser le...