Carburant - Les routiers durcissent leur mouvement de protestation contre les prix L'Europe gagnée par la paralysie(photo)

Le mouvement de protestation contre la hausse des prix du pétrole s’est étendu hier à plusieurs pays européens alors que le cours du Brent est redescendu sous les 32 dollars le baril à Londres, contre 34,37 dollars, mardi, son niveau le plus élevé depuis dix ans. En Grande-Bretagne, le réapprovisionnement en carburant a repris timidement. Plusieurs dizaines de camions-citernes ont pu charger dans différents dépôts, mais ils l’ont généralement fait pour approvisionner des services prioritaires et sans pour autant arrêter les grèves. En Belgique, l’impasse était totale. Bruxelles était toujours bloqué par les routiers et les barrages filtrants ont été multipliés dans tout le pays. Le mouvement de protestation s’est développé aux Pays-Bas, en Allemagne et en Pologne. Après la décision du ministre néerlandais des Finances, Gerrit Zalm, de ne pas faire de concessions aux routiers, ceux-ci ont organisé des barrages sporadiques sur la frontière avec la Belgique. La Fédération allemande des transporteurs de marchandises a lancé un appel à toutes les entreprises de transport routier à un grand mouvement de protestation le 26 septembre alors que le gouvernement refuse de baisser les taxes sur le carburant. L’Irlande et la Norvège pourraient aussi être touchés dans les prochains jours par des mouvements de protestation, ont averti les Associations de transporteurs routiers de ces deux pays. En Italie enfin, le président de la principale organisation patronale des transporteurs a déclaré hier que les routiers italiens étaient «prêts» à cesser le travail s’ils n’obtenaient pas une baisse immédiate du prix de l’essence.