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Actualités - CHRONOLOGIE

Syndicats - Yasser Nehmé dénonce les ingérences politiques Intensification des réunions à la CGTL pour trouver une solution à la crise

Les contacts et les réunions se succèdent au sein de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) en vue de régler la crise aiguë qui a suivi la démission du président de cet organisme, Élias Abou Rizk, puis son retour sur sa décision. M. Abou Rizk avait décidé de démissionner de ses fonctions suite à son échec aux élections législatives la semaine dernière, alors qu’il s’était présenté contre la coalition regroupant entre autres le mouvement Amal, dont les partisans au sein de la CGTL s’opposent aujourd’hui à lui. Les membres du conseil exécutif de la Confédération ont intensifié leurs réunions pour décider des grandes lignes d’une issue à la situation, examinant notamment l’éventualité de la création d’un comité de dialogue au sein du conseil, chargé d’organiser les consultations entre les différentes parties concernées. Selon une source bien informée, «le conflit au sein de la CGTL s’est aggravé en raison du fait qu’aucune des parties n’acceptera désormais de se rétracter». En outre, toujours selon cette même source, «il est devenu nécessaire d’œuvrer à éliminer les causes du chaos. Il importe donc de résoudre de manière radicale les conflits, afin de reformer une CGTL forte et véritablement représentative de tous les organismes syndicaux». Par ailleurs, plusieurs présidents de syndicats se sont réunis au bureau du président de la Fédération libanaise des Ordres de professions libérales, M. Raymond Irani, pour débattre d’éventuelles mesures visant à sortir la CGTL de sa crise. Il a été convenu de créer deux comités. Le premier, formé de Joseph Youssef, Ghassan Ghosn et Georges Allam, devra s’occuper des contacts avec Saadeddine Hamidi Sakr (secrétaire général) et Bassam Tleiss (responsable des relations arabes). Le second comité, formé de Georges Hasbani et Halim Matar, sera chargé des contacts avec M. Abou Rizk et ses compagnons. La démission de tous les membres du bureau ainsi que celle du président devraient être mises sur le tapis lors d’une prochaine réunion du conseil exécutif, au cours de laquelle sera également décidée la date des prochaines élections. M. Irani a précisé que «les dernières élections s’étaient déroulées sous l’ancien statut interne, qui a été remplacé par un nouveau texte le 23 décembre 1999. Or, ce nouveau système pourrait constituer en lui-même la solution demandée». Mais les différentes parties concernées sont-elles prêtes à accepter un arrangement ? Dans une déclaration faite hier à la radio, le vice-président de la CGTL, M. Yasser Nehmé, a rappelé que le 24 avril 1997, la CGTL a connu une grave scission en raison d’ingérences politiques. «Cette scission a débouché dans la pratique sur la formation de deux confédérations», a-t-il poursuivi. «Nous assurons que les conflits politiques, qui constituent de véritables obstacles depuis 1992, sont les mêmes qui définissent les relations internes au sein de l’organisme. Il semble, cependant, que les choses se soient modifiées ces derniers temps, étant donné que les relations de M. Abou Rizk avec ses alliés étaient bonnes jusqu’aux dernières élections législatives. Nous savons que nombreux sont ceux qui aimeraient voir les mouvements syndicaux disparaître, ce qui réduirait les voix des travailleurs au silence». M. Nehmé a ajouté : «J’appelle tous les membres de la CGTL à se montrer dignes de leurs responsabilités. En tant qu’allié de M. Abou Rizk et vice-président, je pense qu’il faudrait qu’une sourdine soit mise aux différends, au moins l’espace de 48 heures, afin que nous puissions réfléchir à des solutions qui sortiraient la CGTL de sa crise et qui nous permettraient de transcender les ingérences politiques qui la minent». «Quelle crédibilité pourra conserver la CGTL ? Pourquoi l’exposer continuellement aux crises internes ?», a conclu M. Nehmé.
Les contacts et les réunions se succèdent au sein de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) en vue de régler la crise aiguë qui a suivi la démission du président de cet organisme, Élias Abou Rizk, puis son retour sur sa décision. M. Abou Rizk avait décidé de démissionner de ses fonctions suite à son échec aux élections législatives la semaine...