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Actualités - REPORTAGES

Environnement - De jeunes universitaires lancent une campagne d'information Les incendies, domestiques ou forestiers, une menace encore mal contrôlée (photos)

La richesse forestière du Liban se dégrade chaque année. La canicule emporte par le feu de vastes hectares de surfaces boisées et le gouvernement affronte tant bien que mal ce fléau, sans logistique efficace. Là encore, l’initiative privée des jeunes pallie les déficiences des grands et l’association LFPC (Lebanese Fire Prevention Commitee) créée par un groupe de l’application des mesures de prévention dans les domaines domestiques, industriels et forestiers. Des campagnes médiatiques sont entreprises fournissant des informations essentielles sur les mesures à prendre en cas d’incendie. Mlle Rana Akl, présidente de la LFPC, affirme que des conférences, des congrès, des simulations de sauvetage organisés dans les milieux estudiantins et universitaires visent à susciter une prise de conscience sur l’ampleur du danger qui menace tout un chacun. MM. Élie Bou-Zeid et Ziad Akl, membres fondateurs de l’association, soulignent qu’il est «tout à fait impératif de former des citoyens avertis capables de maîtriser les situations dramatiques provoquées par le feu, ce qui implique de savoir maîtriser la manipulation des extincteurs et de connaître les règles élémentaires de sécurité, avant l’arrivée des pompiers». Il existe en fait des «classes» de feu, et tout citoyen devrait en être informé. Afin d’identifier correctement les différents types de feux une méthode de classification a été mise au point. À chaque «classe», correspond un agent spécifique utilisé pour éteindre le feu le plus efficacement et le plus prudemment possible. Feu de classe A: combustibles ordinaires, bois, papier, textiles Feux de classe B: liquides inflammables, essence, huiles, matières grasses Feux de classe C: feux d’origine électrique Feux de classe D: métaux combustibles, magnésium, potassium Il existe sur le marché plusieurs genres et formats d’extincteurs portatifs. Par exemple, un extincteur marqué A peut éteindre un feu de classe A et il en va de même pour les extincteurs marqués B, C ou D. Toutefois, bien des incendies ne font pas partie d’une seule classe, car ils peuvent mettre en cause diverses matières inflammables. Ainsi a-t-on créé des extincteurs multiclasses. Il s’agit également de préciser que l’extincteur n’est utilisable qu’une seule fois et devrait faire l’objet d’un remplissage tous les deux ans en cas de non-usage. De plus, la LFPC s’est attelée à expliquer le bon usage de l’extincteur. En éteignant un incendie avec un extincteur, il faut rester au moins à deux mètres du feu et se placer à contrevent. L’extincteur doit toujours être dirigé vers la base du feu ou vers la source de la matière combustible en fuite. Finalement, il est primordial de s’assurer que l’extinction du feu est complètement achevée, en surveillant attentivement les lieux de l’incendie et en vidant totalement l’extincteur, vu qu’il ne peut être utilisé qu’une seule fois. D’autre part, sous la supervision de la compagnie internationale de statistiques Taylor Nelson Sofres et en collaboration avec la SRF (Scientific Research Foundation), la LFPC a entrepris d’effectuer une étude pour sonder le degré de connaissance des moyens de prévention et de lutte contre les incendies. «Les résultats de cette étude statistique pourraient surprendre plus d’un, affirme M. Youssef Heneiné, président de la SRF. Grâce à cette analyse sur le terrain, nous pourrons par exemple tester les connaissances de la population libanaise sur les moyens à mettre en œuvre pour traiter les brûlures légères et de second degré, maîtriser l’incendie d’un moteur de véhicule, ou autres... D’ailleurs, les résultats de cette étude statistique seront publiés lors de la troisième Conférence pour la prévention des accidents qui se tiendra au palais de l’Unesco en janvier 2001». De plus, la LFPC s’est engagée à diffuser les numéros de téléphone de secours-incendie, à travers tous les médias. «en effet, ajoute M. Heneiné, les sondages effectués par la SRF indiquent qu’une infime minorité de la population libanaise connaît ces numéros d’urgence». Il serait bon de retenir ainsi les numéros suivants : Pompiers de Beyrouth : 175 Croix-Rouge libanaise : 140 Défense civile : 125 Forces de sécurité intérieure : 112 M. Bou-Zeid, pour sa part, recommande vivement à tous les campeurs de prendre des précautions particulières et de ne pas allumer de feu par inadvertance. «Les incendies de forêts menacent les gens, tuent les animaux sauvages et détruisent des forêts qui constituent une richesse nationale à ne pas négliger», affirme-t-il. S’adressant aux responsables, la LFPC réclame des avions spécialisés pour le transport de l’eau, ainsi que des camions-citernes efficaces, des véhicules d’intervention rapide et surtout la présence de gardes-forestiers formés à la lutte contre les incendies. «La prévention contre les incendies nécessite, au-delà d’une prise de conscience de la gravité de la situation, une mise en place de moyens d’avertissement et d’équipements terrestres et aériens encore inexistants», insiste M. Heneiné. Finalement, selon M. Akl, «il faudrait établir un code de sécurité-incendie qui serait porté à la connaissance de toute la population». Ces exigences, ce sont les jeunes qui les formulent, plus conscients, plus responsables que beaucoup d’adultes, décidés à stimuler une administration sclérosée et inefficace.
La richesse forestière du Liban se dégrade chaque année. La canicule emporte par le feu de vastes hectares de surfaces boisées et le gouvernement affronte tant bien que mal ce fléau, sans logistique efficace. Là encore, l’initiative privée des jeunes pallie les déficiences des grands et l’association LFPC (Lebanese Fire Prevention Commitee) créée par un groupe de l’application des...