Jérusalem - Fin de non-recevoir de Moubarak à un Barak aux abois L'Egypte refuse de forcer la main à Arafat (photo)

C’est une véritable fin de non-recevoir qu’a essuyée hier Ehud Barak à Alexandrie de la part de Hosni Moubarak sur la question de Jérusalem. Littéralement aux abois face au naufrage de sa majorité, le Premier ministre israélien était venu chercher auprès du président égyptien, sinon un appui clair à ses propositions sur la Ville sainte, du moins quelque encouragement et une intervention de sa part auprès de Yasser Arafat. En vain. S’adressant à la presse à la fin de la rencontre, le chef de la diplomatie égyptienne Amr Moussa a affirmé que son pays était prêt à «aider» à trouver une solution sur la question de Jérusalem-Est «mais dans le cadre de la légalité internationale et des résolutions de l’Onu sur Jérusalem». Il a ainsi exclu que l’Égypte, qui met régulièrement en avant son rôle d’intermédiaire dans le processus de paix, fasse pression sur le président palestinien pour qu’il accepte des concessions sur Jérusalem, un problème sur lequel Bill Clinton lui-même s’était cassé les dents à Camp David. «Ce n’est pas notre travail», a-t-il dit en réponse à une question. Yasser Arafat, qui s’est rendu inopinément hier en Afrique du Sud pour solliciter une médiation de Nelson Mandela, a renouvelé sa promesse de proclamer unilatéralement un État palestinien le 13 septembre. Cette perspective, qu’Israël considère comme un casus belli, laisse peu de temps à la coalition conduite par Ehud Barak, qui s’est réduite comme une peau de chagrin, pour tenter d’arracher un accord qui épargnerait à la région un nouvel embrasement.