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Actualités - INTERVIEWS

N. Lahoud : oui à Hariri, mais ...

Le député réélu Nassib Lahoud a longuement commenté hier les résultats des élections législatives et leur impact sur l’avenir politique du pays. Dans une interview à la MTV, il a notamment réitéré son soutien à la candidature de Rafic Hariri à la présidence du Conseil. Mais il a expliqué les raisons de son choix, posant aussi des conditions précises à son appui. Selon N. Lahoud, il est logique en effet que M. Hariri accède à la tête du gouvernement du moment qu’il représente la majorité de la communauté sunnite. C’est sur cette base que l’équipe ministérielle devrait être constituée, le même critère de représentativité étant valable pour toutes les autres communautés. Il convient en outre d’écarter tous ceux qui incarnent de près ou de loin l’État-ferme, s’engager à élaborer un plan de réforme économique et sociale ainsi qu’une loi électorale équitable. Pour M. Lahoud, c’est la condition sine qua non à la formation d’un gouvernement d’entente et à la réalisation de la réconciliation nationale. En réponse à une question concernant l’éventualité d’une crise gouvernementale dont l’origine serait une situation conflictuelle entre le président Émile Lahoud et M. Rafic Hariri, le député du Met-Nord a affirmé qu’au contraire, un Premier ministre fort et un chef de l’État également fort rétabliraient l’équilibre au sein du pouvoir exécutif. Considère-t-il donc que le président Lahoud est en partie responsable de l’échec de la gestion de l’équipe Hoss ? Pas exactement dans la mesure où le député estime que c’est l’entourage du chef de l’État qui a induit ce dernier en erreur. Geagea et Aoun Sur un autre plan, M. Lahoud a souligné une fois de plus la nécessité d’amnistier Samir Geagea et d’encourager le général Michel Aoun à mettre un terme à son exil en France. Concernant l’ancien chef des Forces libanaises, il s’est dit prêt à élaborer, en collaboration avec un certain nombre de ses collègues parlementaires, une proposition de loi dans le sens d’une amnistie en faveur de M. Geagea, à défaut d’une éventuelle grâce présidentielle. Quant au général Aoun, M. Lahoud a estimé qu’il ne suffisait pas de répéter que celui-ci était libre de rentrer au Liban. Selon lui, l’ancien chef du gouvernement de militaires devrait aussi obtenir des garanties quant à sa sécurité. D’autre part, se prononçant une fois de plus pour une révision des relations libano-syriennes dans tous les domaines, le député a affirmé qu’un tel dossier ne constitue plus un tabou dans le pays depuis la fin de l’occupation israélienne. À la question de savoir s’il considérait M. Hariri comme un «sauveur» providentiel, capable de juguler la crise économique et sociale dans le pays, M. Lahoud a répondu en mettant notamment en garde contre les mythes au Liban. Selon lui, le général Michel Aoun, les présidents Hariri et Lahoud ont tous les trois bénéficié à un moment ou un autre de cette image de «sauveur». Or, à son avis, il incombe à l’ensemble du gouvernement d’élaborer une réforme économique, et pas seulement à son chef. Enfin, il s’est dit particulièrement désolé par la défaite électorale de Camille Ziadé, Nadim Salem, Sélim Hoss et Tammam Salam.
Le député réélu Nassib Lahoud a longuement commenté hier les résultats des élections législatives et leur impact sur l’avenir politique du pays. Dans une interview à la MTV, il a notamment réitéré son soutien à la candidature de Rafic Hariri à la présidence du Conseil. Mais il a expliqué les raisons de son choix, posant aussi des conditions précises à son appui....