Murr aux électeurs : votre voix est votre arme

Le sérail de Jezzine a été inauguré hier en présence de plusieurs ministres, députés et responsables politiques locaux. Prenant la parole en premier, le caïmacam de Jezzine, M. Nabih Hammoud, a souligné que l’État n’a jamais été véritablement absent de cette région, mais qu’à l’ombre de l’occupation, ses institutions fonctionnaient dans la mesure du possible. «Preuve en est cet édifice gouvernemental, qui a été construit sous l’occupation», a-t-il affirmé. Le ministre de l’Intérieur Michel Murr a évoqué la nécessité de consolider la victoire remportée contre les Israéliens par des projets immédiats de développement. «Nous avons déjà entamé l’exécution des projets prioritaires, 48 heures après le retrait», a indiqué M. Murr, qui a souligné par ailleurs que le sérail de Jezzine, qui a été construit dans le cadre des projets du CDR, en est une illustration. «Cet édifice symbolise l’État, et non la sécurité, a-t-il dit, tant il est vrai que celle-ci est partie intégrante de la mission globale de l’État». Évoquant la question des élections législatives, le ministre de l’Intérieur a appelé à une participation massive des citoyens, car «votre voix est votre arme, qui pourra exprimer votre volonté», a-t-il dit. «Quant aux rumeurs faisant état de listes préétablies et de pressions exercées sur les candidats, elles ne sont pas justifiées». «Dans toutes les nations du monde, les coalitions se font et se défont et des dissensions peuvent apparaître entre les forces politiques en présence», a encore souligné M. Murr, qui a estimé que les divergences accompagnent généralement «le folklore électoral» partout ailleurs. Pour sa part, le président de la Chambre Nabih Berry a relevé que «l’inauguration de ce sérail est l’occasion de réaffirmer (...) que la notion de sécurité doit être fondée sur la sécurité humaine et nationale qui est rattachée à la notion de souveraineté». Le sérail, a-t-il poursuivi, illustre la responsabilité de l’État à travers ses institutions et son administration, qui sont directement concernées par les préoccupations quotidiennes des citoyens. M. Berry a également évoqué la question de la consultation électorale, affirmant que la loi qui a exclu la région du Liban-Sud du découpage électoral a pris en considération la situation géographique et historique particulières, ainsi que les circonstances propres à cette région. S’adressant au président de la commission du Liban-Sud Michel Murr, M. Berry a souligné que les habitants de la région attendent des responsables rapidité et rigueur dans l’exécution des projets prioritaires. «Alors que les initiatives prises par le Conseil du Liban-Sud ont été caractérisées par la promptitude, on remarque que les ministères et les administrations gèlent leurs décisions entre le processus de financement, d’adjudication et l’attente des décisions des pays donateurs», a conclu M. Berry.