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Actualités - CHRONOLOGIE

Sommet du millénaire - Castro prévoit d'assister à la réunion internationale de New York Du travail, pas seulement des discours

Moins de discours creux et plus de travail concret : c’est ce régime contraire à une longue tradition des Nations unies que les responsables de l’organisation ont cherché à imposer aux leaders mondiaux rassemblés la semaine prochaine à New York. L’Onu est soucieuse d’éviter que le Sommet du millénaire, qui va réunir de mercredi à vendredi prochains quelque 160 chefs d’État et de gouvernement, se réduise à une simple commémoration comme le Sommet du cinquantenaire en 1995. Fidel Castro a par ailleurs déposé une demande de visa pour participer la semaine prochaine au sommet du millénaire qui aura lieu au siège des Nations unies à New York, a annoncé hier le ministère cubain des Affaires étrangères. Si la demande était accordée, il s’agirait de la troisième visite sur le sol américain du «Lider maximo» depuis sa prise de pouvoir en 1959. Castro s’était rendu à New York en 1995 pour le cinquantenaire «C’est un sommet de travail. Il n’y aura pas d’événements de gala et la seule concession à la tradition sera la photo de famille», a assuré la vice-secrétaire générale des Nations unies, la Canadienne Louise Fréchette. La principale innovation consiste en l’organisation de quatre «tables rondes» – en fait des groupes de travail réunissant chacun une quarantaine de chefs d’État – qui devront plancher à huis clos sur un ambitieux plan d’action proposé en avril par le secrétaire général de l’Onu Kofi Annan. Alors que près de la moitié des six milliards d’habitants de la planète doivent se contenter de moins de 2 dollars par jour, ce plan fixe des objectifs précis à atteindre en quelques années pour réduire la pauvreté dans les pays du Sud, assurer une éducation pour tous, renforcer la sécurité, lutter contre le sida et protéger l’environnement. Il appelle aussi les pays développés à ouvrir plus largement leurs marchés aux exportations des pays pauvres et à envisager d’annuler toutes les dettes publiques des pays très endettés. Mais le dialogue recherché risque fort de n’être qu’une série de monologues, chaque chef d’État disposant d’un temps de parole... de trois minutes. L’organisation de ces tables rondes a aussi été un casse-tête pour l’Onu : tous les pays voulaient faire partie du même groupe de travail que le président américain Bill Clinton, qui réunira aussi les dirigeants des quatre autres membres permament du Conseil de sécurité (Chine, France, Grande-Bretagne, Russie). En revanche, la table ronde dirigée par le président algérien Abdelaziz Bouteflika ne fait pas recette, car ayant lieu le dernier jour du sommet, bon nombre de dirigeants seront déjà partis. Rejetant à l’avance les critiques, Mme Fréchette a affirmé «qu’il est facile d’être cynique à propos de ces réunions». «Elles ne sont pas toujours un succès, mais si on ne fixe pas des objectifs, on a moins de chance de progresser», a-t-elle souligné. Pour permettre d’autre part aux représentants des 188 États membres de s’exprimer à la tribune de l’Assemblée générale, l’Onu a limité leur temps de parole à cinq minutes. Une disposition qui s’annonce difficile, voire impossible, à faire respecter : le président vénézuélien Hugo Chavez a déjà déclaré qu’il aurait le plus grand mal à se contenter des cinq minutes imparties.
Moins de discours creux et plus de travail concret : c’est ce régime contraire à une longue tradition des Nations unies que les responsables de l’organisation ont cherché à imposer aux leaders mondiaux rassemblés la semaine prochaine à New York. L’Onu est soucieuse d’éviter que le Sommet du millénaire, qui va réunir de mercredi à vendredi prochains quelque 160 chefs...